Euphoriques, les Lakers explosent les Pistons !

Les Pistons s’étaient promis de ne pas s’emballer après leurs grosses victoires face aux Clippers et Warriors, coup sur coup à l’extérieur. Ils ont bien fait. Car cette nuit, ils ont été incapables de confirmer face à des Lakers, auteurs de leur match le plus accompli de leur saison (113-93). Sept joueurs à 10 points ou plus, 30 passes décisives, une volonté évidente de courir… Luke Walton doit être aux anges. Contrairement à Stan Van Gundy dont l’équipe n’a shooté… que 3 petits lancers-francs dans la partie.

Reggie Jackson n’a pas l’air de beaucoup de penser à cette ligne de réparation en ce début de match. Déjà bien en rythme, le meneur score 7 points de loin à 100% aux tirs, là où Brook Lopez rate beaucoup. Le souci est que les Pistons perdent déjà pas mal de ballons. Les Lakers, Brandon Ingram en tête (4 interceptions), coupent bien les lignes de passes et en profitent pour sanctionner derrière. Pas le plus adroit sur le terrain, Ingram se montre très actif dans le jeu, notamment à la passe.

Lonzo Ball pousse le tempo avec brio

Les débats sont équilibrés (25-22) jusqu’aux rentrées de Julius Randle et Kyle Kuzma. Le premier fait de gros dégâts dessous en enfonçant John Leuer tandis que le second se montre autant à l’aise sur le drive qu’à trois points en transition (38-24). Comme Kuzma, Ingram profite des écrans « appuyés » d’Andrew Bogut pour filer au dunk. Ce même Ingram (13, 5 et 6 sur le match) trouve Lopez à 3-points dans le corner. Ça rentre au buzzer (58-45) d’une première mi-temps très accomplie par les locaux : les 10 joueurs entrés en jeu ont délivré au moins une passe chacun.

Tout l’enjeu est de savoir s’ils vont être capables de garder ce beau visage sur les 24 minutes restantes ? Oui car en face, Stanley Johnson aligne deux à 3-points de suite. Tobias Harris tente de l’imiter mais avec moins de succès. C’est peut-être ça le problème des Pistons : trop de tirs en périphérie, pas assez d’agressivité vers le cercle. Detroit n’a toujours pas obtenu le moindre lancer-franc à ce moment du match. Tout le contraire de Lonzo Ball qui n’hésite pas à se balader dans la peinture adverse. Il n’hésite pas non plus à pousser un maximum le ballon en contre (ce que Walton réclamait) à l’image de ce coast-to-coast (80-68).

En toute fin de période, SVG fait se lever du banc Boban Marjanovic. Le pivot est sur le point de rentrer quand le coach finit par se raviser… Le Serbe n’aura finalement pas le droit à une seconde de jeu. Comme l’an passé.

Les Pistons dépassés par le danger adverse

Harris est à deux doigts de prendre sa deuxième technique pour avoir réclamé une nouvelle faute. La frustration est évidente côté Pistons. D’autant qu’au buzzer de ce quart-temps, ils encaissent un nouveau buzzer-beater, signé Ingram cette fois, malgré la défense pressante d’Avery Bradley sur la possession (87-72). Avec Bradley et Ish Smith, Detroit hausse encore le ton dans la dernière période. Le problème est que le danger vient de partout et que Los Angeles a cette envie de partager le ballon. Résultat, malgré les points de Jackson (18, 7 et 5) et le premier lancer-franc qu’il obtient à six minutes du terme (!), les Lakers trouvent toujours une réponse. Que ce soit Kuzma à 3-points, ou Clarkson qui, intelligemment bouffe le chrono, avant de fixer et donner à Josh Hart, ouvert de loin.

Hyper constants dans cette partie, les Lakers (3-4) l’emporte sans se faire peur. En plus de ce jeu collectif affiché, on peut mentionner les 17 points en contre-attaque inscrits face à l’une des meilleures équipes de la ligue en repli. Ce jeudi, ils se déplacent à Portland. Les Pistons (5-3) ont jusqu’à vendredi et la réception de Milwaukee pour s’en « remettre ».