Privés de plusieurs joueurs majeurs à deux semaines de la reprise du championnat, San Antonio sait que le début de saison sera plus difficile qu’à l’accoutumé. Sans Kawhi Leonard et Tony Parker, titulaires indiscutables mais blessés, ou Rudy Gay sur le chemin du retour, les Spurs risquent de connaître un rodage plus long qu’à leur habitude.
« On ne va pas démarrer la saison pied au plancher, a concédé Manu Ginobili. « On ne va pas démarrer la saison aussi prêt que les années précédentes. Mais on va trouver une solution. »
Avec autant de cadres sur le flanc, Gregg Popovich va être contraint de s’ajuster. Kawhi Leonard va manquer toute la présaison pour se remettre de ses soucis au tendon du quadriceps droit. Tony Parker, même en avance sur son programme de reprise, ne sera pas là avant novembre, voire décembre. Autant d’automatismes qu’il faudra retrouver durant la saison régulière et qui vont contraindre les Texans à trouver de nouvelles armes.
« Dans un sens, cela va aider d’autres joueurs à être plus impliqués, plus en confiance, à avoir plus de tirs », préfère positiver Manu Ginobili. « Mais on sait qu’on ne sera pas l’équipe que l’on veut être. On doit jouer avec Kahwi parce que c’est notre go-to-guy. Il est celui qui nous porte offensivement. C’est vraiment dommage qu’il ne soit pas avec nous en présaison. »
Prudence totale
Les Spurs connaissent la musique et ne veulent pas précipiter le retour des blessés et risquer d’allonger leur temps d’absence. « La saison est un marathon, tout le monde le sait » rappelle ainsi Patty Mills. Le même principe a été appliqué pour Rudy Gay, principale arrivée de l’intersaison à Fort Alamo, mais pas encore en tenue. L’ancien ailier des Kings est autorisé par les médecins à reprendre la compétition après sa rupture du talon d’Achille la saison dernière.
Mais il n’a pas pris part au premier match de présaison à Sacramento (défaite 106-100) et pourrait lui non plus ne pas jouer avant le début de la saison régulière.
« Rudy s’entraîne, il est presque prêt », assure Manu Ginobili. « Mais il est toujours prudent, il a été absent pendant sept mois. Donc il va prendre son temps. »
Comme souvent à San Antonio, prudence est mère de sûreté.