« Ce n’est pas quelque chose qu’on avait planifié. On essaye juste d’avoir des bons joueurs de basket. »
Avec neuf joueurs étrangers dans son effectif, soit deux de plus que l’an passé, Utah sera l’équipe la plus cosmopolite de la ligue pour la deuxième année consécutive. Quin Snyder, entraîneur de cette bande aux accents français, australien ou brésilien, assure pourtant que rien n’est calculé.
« On insiste sur le mouvement de balle, une chose qu’on fait en Europe et dans le basket international » explique-t-il au Deseret News. « Mais ce n’est pas propre aux joueurs étrangers. Les joueurs qui aiment ce style peuvent se tourner vers nous parce qu’on insiste là-dessus. C’est un hommage à nos joueurs, qui jouent de cette façon. »
Forcément, l’identité du Jazz est très influencée par le vécu de Quin Snyder, ancien assistant au CSKA Moscou et proche des R.C Buford et autre Ettore Messina. Les joueurs étrangers, qui ont expérimenté cette culture du basket dans leurs jeunes années, y sont plus sensibles. De quoi former un « melting pot » très apprécié par les principaux intéressés.
« Je pense que c’est super d’avoir autant de backgrounds différents, de gens originaires de différents pays » goûte Rudy Gobert. « Ça nous aide à créer des liens dans cette équipe qui est très généreuse. »
Jonas Jerebko : « C’est un esprit d’équipe différent »
Un avantage dont Quin Snyder est conscient, mais qu’il tient à relativiser.
« La diversité de notre équipe ne peut être qu’une force » poursuit l’entraîneur. « Il y a des gens qui pensent qu’il y a des différences entre les gars étrangers et les Américains, mais il n’y en a pas vraiment, surtout car le basket devient de plus en plus global. On a un groupe de gars qui ont beaucoup en commun, sans prendre en compte d’où ils viennent ou leur nationalité. »
Jonas Jerebko n’est pas tout à fait de cet avis et identifie clairement une différence entre le Jazz et ses expériences passées du côté de Detroit puis Boston.
« C’est un esprit d’équipe différent » remarque le Suédois. « J’ai le sentiment que les joueurs internationaux pensent plus à l’équipe. Je peux vraiment sentir ça après deux semaines ici, juste par la façon de jouer et de communiquer les uns avec les autres. C’est l’équipe qui passe en premier. »
Mais Dante Exum de rajouter : « Ce n’est pas pour taper sur les Américains, on ne dit pas qu’ils sont méchants. »
Pour rappel, l’équipe compte dans ses rangs le français Rudy Gobert, l’espagnol Ricky Rubio, le suisse Thabo Sefolosha, les australiens Joe Ingles et Dante Exum, le suédois Jonas Jerebko, le brésilien Raul Neto, le canadien Naz Mitrou-Long et l’ukrainien Joel Bolomboy. Mais aussi quelques Américains…