Jarrett Allen, l’intérieur du futur des Nets

Cela peut sembler ironique mais il y avait bien longtemps que les Nets n’avaient pas drafté aussi haut… Avec leur 22e choix, les dirigeants de Brooklyn ne pouvaient pas faire de miracles fin juin, et ils ont décidé de parier sur Jarrett Allen (2m10, 19 ans), l’un des intérieurs les plus intrigants de la dernière draft.

Physiquement, c’est le pivot moderne type : rapide, mobile et doté d’une envergure incroyable. Une sorte de JaVale McGee 2.0 ou de petit Rudy Gobert. C’est un diamant brut, et hormis des petits hook shoot et des gros dunks, sa palette offensive est très réduite. Résultat : il mise sur son entente avec D’Angelo Russell pour briller.

« Je n’ai que des bonnes choses à dire sur D’Angelo » confie Jarrett Allen à nos confrères de NetDaily. « Il est très bon avec le ballon, il prend les bonnes décisions et fait de très bonnes passes. Il me trouvera. »

En NBA, la relation entre un meneur et un intérieur prend le plus souvent la forme du pick-and-roll, et les deux hommes devront apprendre à jouer ensemble.

« Comme je fais 2m10 et que je suis athlétique, je vais faire beaucoup de pick-and-roll avec D’Angelo. Je vais placer de bons écrans, m’ouvrir vers le panier ou ressortir, et je le laisserai faire son boulot et éventuellement me trouver avec des passes lobées. »

Un grand sens de l’anticipation

Du côté des dirigeants et des coaches, on insiste aussi sur la défense. Avec son envergure, Jarrett Allen peut devenir l’intimidateur qui fait défaut aux Nets depuis des années.

« Ce qui m’a impressionné en le regardant, c’est son anticipation et son timing » confiait le coach Kenny Atkinson au lendemain de la draft. « C’est important d’être capable d’être en place avant que l’adversaire direct ne puisse shooter. Il possède un étonnant timing pour contrer sans faire faute. Les moments que j’ai vraiment regardés, c’est lorsqu’il change pour défendre sur des joueurs plus petits, et il n’a aucun problème pour rester devant eux et contester un tir. Il faut être intelligent en défense pour faire ça, et si on doit parler de l’élément principal qui me plaît chez lui, ce sont ses qualités en défense et son intelligence en défense. »

A priori complémentaire de Timofey Mozgov, et plus aérien que le Russe et Trevor Booker, Jarrett Allen a un rôle essentiel à jouer, et pour lui, le plus important, c’est de créer une véritable identité collective.

« Ce que le mot identité signifie pour moi, c’est lorsque tout le monde est sur la même longueur d’onde, et que tout le monde se bat pour bien faire » conclut le rookie de Brooklyn. « Dans le monde des affaires, l’absence d’identité empêche de progresser vers ce qu’on souhaite. Les équipes comme Golden State, San Antonio… Toutes les grandes équipes possèdent une identité, et c’est ce qu’on va essayer d’apporter à Brooklyn. »