Comptant parmi les personnages les plus intéressants de NBA, Steve Kerr a ému son monde lorsqu’il a dû annoncer un retrait des parquets temporaire lors du premier tour des playoffs. Une absence, en fait une rechute pour celui qui avait déjà manqué une grosse partie de la saison précédente, en raison de séquelles de deux opérations du dos ratées.
En meilleure santé mais pas encore à 100%
De retour lors des Finals, le coach a cependant pu apprécier le parcours de son équipe, une nouvelle fois titrée. Plus de deux mois après ce dénouement, le natif de Beyrouth assure se sentir mieux, même si ce n’est pas encore l’extase.
« Ça va, ça va. J’aimerais pouvoir dire que je me sens complètement mieux mais ce n’est pas le cas. Je me sens mieux, j’ai vécu un bel été, j’ai pu me décontracter mais c’est un problème qui dure depuis deux ans maintenant », rappelle-t-il au San Francisco Chronicle. « Il y a sans aucun doute une évolution positive mais je sens qu’il y a toujours de la marge. »
En dépit de ce mal persistant, l’entraîneur des Warriors aspire à rester sur le banc tout au long de la saison prochaine. De bon augure dans la mesure où, au sujet de sa santé, sa franchise et lui se sont toujours montrés prudents en évitant de communiquer tant qu’une solution n’était pas trouvée.
« Je compte complètement entraîner toute l’année », affirme-t-il. « C’est mon projet, et ce pour plusieurs années encore. J’adore ce que je fais. Je ne le vois pas comme une épreuve ou de la pression. J’ai hâte de revenir à la salle. »
Malgré son impatience, il souffre toujours de ne pas pouvoir jouir pleinement de sa position en raison de sa santé.
« Je suis très fier de ce que nous avons accompli et j’apprécie de faire partie de quelque chose d’unique. Dans un monde parfait, je serai un jour soulagé de la douleur que je ressens, de manière à ce que je puisse apprécier encore davantage. »
Si le coach est pour beaucoup dans la réussite de sa franchise, il se sait chanceux de pouvoir compter sur une structure aussi soudée, à même de lui laisser le temps nécessaire pour se retrouver, sans jamais le menacer de perdre un strapontin convoité par la grande majorité des techniciens de la NBA.
Une entente fusionnelle avec le GM Bob Myers
Cette osmose s’explique notamment par sa grande proximité avec Bob Myers, l’ancien agent devenu GM de Golden State. Si Steve Kerr subit toujours les conséquences de sa chirurgie, il peut au moins compter sur l’architecte de la renaissance des Warriors pour le soulager.
« On parle des joueurs et de leurs rôles. Nous avons beaucoup discuté de Nick Young et Omri Casspi avant qu’on les signe. Nous avons énormément discuté de notre poste de pivot », explique le coach. « Bob et moi parlons tous les jours, c’est à peu près la première chose que l’on fait au réveil, généralement durant une demi-heure. Nous sommes très proches. »
Au cours de sa carrière de joueur mais aussi de dirigeant avec Phoenix ou encore de consultant TV, Steve Kerr a connu certains des visages les plus importants de l’histoire de la ligue. D’après lui, Bob Myers en fait déjà partie et leur relation est l’une des clefs du succès de sa franchise.
« Sa place est aux côtés de Gregg Popovich et de Phil Jackson, en ce qui concerne les gens qui sont vraiment au plus haut niveau en NBA, ces gens qui comprennent tout simplement comment ça marche. Je pense que c’est l’une des raisons pour laquelle les Warriors ont cette culture, Bob et moi voyons en quelque sorte les choses de la même façon. »