O.J. Mayo : « J’ai fait des choix totalement idiots mais je ne suis pas fou »

Suspendu deux ans par la ligue pour avoir enfreint le règlement anti-drogue, O.J. Mayo ne pourra pas revenir en NBA avant la saison 2018-2019. Pas de quoi décourager l’ancien Buck de bientôt 30 ans, qui a bien l’intention de revenir.

« Je veux revenir là où je suis parti [les Bucks] », explique-t-il au sujet de sa destination idéale. « J’étais très proche de Jason Kidd. C’était la meilleure relation avec un coach que j’ai eue, à part Dwaine Barnes [son mentor]. Je m’entendais très bien avec Giannis [Antetokounmpo] et Khris Middleton. J’étais à l’aise là-bas. J’ai l’impression de les avoir laissés tomber, de les avoir arnaqués pendant deux ans. Ils m’ont payé huit millions de dollars pour être, selon moi, un joueur très moyen. Ils ont investi des millions de dollars pour que je sois à mon top, et quand ce n’est pas le cas, ça se voit. J’aurai 30 ans l’été prochain. S’ils me donnent une chance, je peux rattraper tout ça. Je le leur dois. »

Sauf qu’il n’est pas sûr que Milwaukee en ait alors envie. En dehors de cette suspension de deux ans (O.J. Mayo jurant que ce n’est pas pour de la consommation de drogue dure mais plutôt de la marijuana associée à une consommation chronique d’un antidouleurs interdit par la NBA), l’arrière traîne énormément de casseroles. Son passage en NCAA a été marqué par des cadeaux interdits, il s’est battu avec Tony Allen pour une partie de cartes dans l’avion des Grizzlies, a été suspendu dix matchs pour avoir consommé de la DHEA, et ses dernières saisons ont été ratées sur le plan sportif.

Pas vraiment le genre de CV qui donne envie de faire confiance à quelqu’un.

« Penser que je suis fou est facile, étant donné la vie que j’ai eue », confesse l’intéressé. « Je ne suis pas idiot. Les gens peuvent sans doute facilement penser ce genre de choses étant donné mon CV. Je n’ai pas de communicant ou d’entreprise derrière pour faire croire que tout va bien, et je ne vais pas sur les réseaux sociaux quand j’ai des problèmes. Mais ce n’est pas moi et je suis loin d’être fou. J’ai fait des choix totalement idiots mais je ne suis pas fou. Je vais bien, mon corps va bien. Je me suis mis dans le pétrin mais ce n’est pas irrémédiable. Je peux toujours en sortir. »

Espérons, pour que l’ancienne star des lycées ne soit pas définitivement rangée dans le carton des carrières gâchées.

En attendant, O.J. Mayo explique également qu’il a reçu une lettre d’autorisation de la FIBA, qui lui permet de jouer ailleurs qu’en NBA. L’arrière se dit intéressé par des expériences en Chine, en Espagne et Israël. Sans offre pour l’instant.