Ce dimanche ( à 20h30 sur Sport+) se déroule la finale du Championnat du Monde entre les Etats-Unis et le pays hôte, la Turquie.
Une finale de rêve entre deux équipes invaincues et deux styles différents, le tout dans une ambiance de folie. Mais ce soir, le monde aura les yeux rivés sur un homme : Kevin Durant.
Depuis le début du tournoi, Durant impressionne et ses deux derniers matchs sont juste des chefs-d’œuvre de basket offensif.
Face à la Turquie, l’ailier d’Oklahoma City peut tout simplement entrer dans la légende du basket américain.
Le meilleur performeur US de l’histoire
Avec ses 38 pts lors de la demi-finale contre la Lituanie, Durant est devenu le joueur le plus prolifique sur un match de l’histoire de Team USA.
Il dépasse Carmelo Anthony et ses 35 pts contre l’Italie en 2006. Son 14/25 aux shoots est aussi un record de paniers tentés et réussis.
Le voici donc à 22.1 pts de moyenne par match depuis le début du tournoi.C’est tout simplement la moyenne de points la plus élevée de tout les temps pour un joueur américain dans une compétition internationale.
S’il veut conserver ce record, il lui faut marquer 6 petits points contre les Turcs.
Sauf accident, il dépassera donc la moyenne de 20.2pts /m établi par Luther Burden en 1974.
L’analogie avec Shaquille O’Neal
Le tournoi de Durant fait beaucoup penser à celui de Shaquille O’Neal à Toronto en 1994.
Durant est arrivé comme jeune leader de cette équipe, avec seulement trois saisons de NBA dans les jambes, et des sublimes statistiques.
O’Neal avait lui deux saisons mais des prestations effrayantes dans la grande ligue, et dans les deux cas les Américains ont joué pour leurs jeunes stars.
Le pivot du Magic termina son tournoi en MVP, avec 18 pts (71 %), 8.5 rbds, 1.8 ct et 1.1 int de moyenne par match.
L’impression laissée par le pivot fut sans concession : une puissance inouïe et aucun défenseur capable de le freiner.
Pour Durant l’impression est plus feutrée, une élégance rare et une facilité déconcertante en attaque, mais aussi une défense en progression (6.2 rbds / 1.6 int).
Un palier de franchi
Une chose est sûre, l’aventure Team USA a fait grandir Durant et il a franchi un palier.
En représentant son pays, son leadership est devenu plus important et son jeu s’est amélioré.
Son jeu défensif est meilleur, notamment en homme en homme. Son jeu offensif est toujours aussi varié, et son petit passage en poste 4 va peut lui permettre de jouer un peu dos au panier.
Il a aussi appliqué la notion de sacrifice pour son équipe : tout donner sans penser aux statistiques à outrance.
Coïncidence ou pas, les jeunes joueurs qui participent au Championnat du Monde en tant que leader, connaissent une année suivante paradoxale en NBA : ils atteignent les Finals mais se font sweeper.
Shaquille O’Neal en 1995 contre Houston et LeBron James en 2007 contre San Antonio.
Qu’en sera-t-il de Kevin Durant en 2011 ?