Rudy Gobert (35 pts, 13 rbds, 4 cts) écrabouille les Knicks !

On parie que Kristaps Porzingis va se souvenir un moment de ce match. Car cette nuit, l’intérieur letton des Knicks a beaucoup souffert, énormément même, face à un monstre en face : Rudy Gobert. Auteur de son record en carrière aux points, 35, avec 13 rebonds et 4 contres, le Français a fait la différence quasiment à lui tout seul dans ce match. Dans son sillage, Utah se rassure avec une courte victoire (108-101) à domicile pour effacer une série de trois défaites de rang. Gobert a tenu la baraque tout le match tandis que Gordon Hayward souffrait au niveau du tir (19 points à 6/19). New York, avec les 24 points de Porzingis, a longtemps mené mais a fini par céder à quelques minutes du terme.

Il est devenu, au fil des minutes, le match dans le match : le duel Porzingis-Gobert. Un duel de jeunes européens à qui on ne peut que promettre un avenir en or. Le premier se montre rapidement. Il score coup sur coup deux paniers à trois points en tête de raquette devant un Gobert, un peu trop loin de lui pour le gêner. Son adresse, couplée aux agressions au cercle de Derrick Rose, donne l’avantage aux New-yorkais (6-16). Mais tandis que Courtney Lee et Carmelo Anthony trouvent les shoots ouverts en sortant des écrans, Gobert aussi commence son chantier. Il vient claquer le ballon après une finition ratée de Boris Diaw, scorer une nouvelle fois en étant bien servi par son compatriote… En gros, toujours là où il faut quand il faut, il ramasse tout ce qui tombe. La grande histoire de cette soirée.

Gobert ramasse et dunke sur tout ce qui bouge !

Le souci pour Utah, c’est que Lee et Rose ne s’arrêtent pas de marquer (38-51). Anthony lui aussi envoie à trois points avant de… se jeter bien naïvement sur Joe Ingles à trois points qui, d’une « feinte », n’a plus qu’à filer au cercle tranquille. Après une nouvelle claquette, Gobert intercepte la dernière remise en jeu dans la mi-temps des Knicks et dunke à nouveau (51-55) ! Ses 17 points à la pause permettent de compenser la maladresse d’Hayward.

La seconde période part sur les mêmes bases. Nouvelle claquette de Gobert sans qu’aucun Knick ne bloque… Porz’ veut se venger en drivant le Français mais rate le dunk pourtant ouvert. Séquence symptomatique ? Pas tant que ça car si Gobert a sans doute pris l’ascendant psychologique, le Letton ne se démonte pas en enchaînant deux finitions près du cercle (55-61). Utah hausse le ton en défense. New York peine à se créer de bons tirs. Pourtant, malgré deux nouveaux dunks de Gobert, bien servi par un Joe Johnson décisif en seconde période, Melo puis Justin Holiday répondent de loin (72-75). Cette adresse extérieure maintient les Knicks devant. Toute la question est de savoir jusqu’à quand.

New York cède en toute fin de match

Quand Ron Baker envoie derrière l’arc, Hayward lui répond du tac au tac (80-80). C’est là que survient sans doute l’action défensive du match, quand Gobert va contrer le tir à cinq mètres de Porzingis, incapable de se créer un shoot convenable. Johnson en profite pour aligner de loin… mais Porzingis répond ! Quel mental. Mais NYC finit par céder sous la pression d’Hayward, puis d’un nouveau « and one » de Gobert après un finger roll. Ce 11-0 en toute fin de match est fatal pour ces Knicks qui ont montré beaucoup de belles choses.

C’est leur huitième revers en dix matches. Et cela ne va sans doute pas aller en s’arrangeant avec leurs prochains déplacements à Portland puis San Antonio. De son côté Utah se rassure avec un road-trip raté à l’est. Le Jazz se déplace sur le parquet des Clippers samedi. Avec un Gobert à ce niveau, DeAndre Jordan a intérêt à être prêt.