Karl-Anthony Towns marche sur les Clippers

Il avait beau avoir un All-Star sur le dos, Karl-Anthony Towns (29 points et 14 rebonds) a fait tout ce qu’il voulait cette nuit dans la défense des Clippers. Dans son sillage, la pépite des Wolves, bien secondé par un Ricky Rubio encore inspiré (15 points et 12 passes) et Shabazz Muhammad (17 points), Minnesota ne fait qu’une bouchée des Clippers (107-91). Maladroite, la franchise californienne a été dominée toute la soirée dans le secteur intérieur, se montrant incapable de protéger sa raquette. Hormis DeAndre Jordan (20 pts, 13 rbds), aucun Clipper n’a joué à son niveau.

Los Angeles connait un départ très compliqué. Dès les premières minutes, Minnesota agresse son adversaire. Rubio est déjà très chaud. Il multiplie les rebonds défensifs  et se lance en attaque. D’un eurostep en transition, l’Espagnol élimine Chris Paul. Cinq points pour lui et déjà temps-mort pour les visiteurs après trois minutes de jeu (9-2). Les Wolves ne s’arrêtent pas là. Rubio encore envoie Muhammad, dont c’est la première titularisation (Brandon Rush, malade), qui rend hommage à la statue de la liberté dans son dunk. Puis Towns score à six mètres (15-2). Les Clippers, eux, ratent tout. CP3 n’a pas l’air dans son assiette, à l’image de ce lancer-franc pour faute technique défensive que le meneur ne convertit pas. Leur maladresse est terrible. Même Austin Rivers rate son lay-up, bien contesté par Kris Dunn, en contre-attaque. LAC va trouver de l’adresse grâce à Mo Speights qui enchaîne sept points de suite, dont un tir primé (29-17). Beaucoup de coups de sifflet et lancers-francs dans ce match haché.

La palette offensive du KAT

Heureusement que Speights est là pour maintenir la tête des Clippers hors de l’eau. Il convertit un nouveau trois points mais concède dans la foulée le rebond offensif à Towns, qui sanctionne. Derrière Lance Stephenson, de retour de blessure, délivre une passe sublime à KAT lancé comme un boulet de canon au dunk (44-32). Le pivot fait la totale. Il enchaîne turnaround, une pénétration dans le trafic puis une grosse claquette dunk sur la tête de Jordan et de son coéquipier Dieng ! Déjà un double-double à la pause pour lui (16 & 10). Pourtant les Clippers restent au contact grâce à… leur plus mauvais attaquant, DeAndre Jordan, opportuniste et toujours bien placé. Blake Griffin, ou son fantôme, rentre un tir à trois points, puis J.J. Redick en fait de même en transition. Puis CP3 envoie un missile depuis la mi-terrain au buzzer : jackpot. En finissant fort, Los Angeles ne pointe qu’à trois unités de retard (58-55) ! Pas cher payé…

Paul et Griffin, la tête sous l’eau

Tout est à refaire pour Minnesota. Towns, définitivement trop mobile pour Jordan, s’y emploie bien. Tandis que Griffin tente une passe intérieure impossible, les Wolves continuent de courir et de conclure les contre-attaques (20 points à 4 à ce moment du match). Blake Griffin est vraiment en galère. L’intérieur manque d’équilibre dès qu’il s’approche du cercle, une étonnante fébrilité. Il envoie tout de même Jordan pour un alley-oop… rendu dans la foulée par Rubio vers Wiggins. CP3, lui aussi, rate tout. L’écart grimpe à nouveau (80-67). Les Clippers se font manger au rebond, offensif notamment.

Tyus Jones, très bon malgré son temps de jeu réduit, fixe et donne à Dunn, lui aussi très efficace, seul à trois points, ça fait filoche (89-74). Redick et Griffin répondent bien de loin mais Towns, lui aussi derrière l’arc, se charge de répondre (89-79). Sur la possession suivante, Griffin est forcé par la défense à… envoyer sa passe dans les tribunes. Symbole d’une soirée noire pour les Clippers. KAT, tellement varié dans son jeu, envoie un nouveau tir à six mètres puis Jones, à trois, achève les Clippers, auteurs sans doute d’un des pires matches de leur saison. Il leur faudra rebondir dès ce soir à Memphis. Pour les Wolves, toujours dans le coup pour les playoffs, rendez-vous vendredi face aux Warriors.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.