« Mec, c’est un plaisir de te rencontrer. »
Après l’avoir regardé et scruté pendant des heures, pour essayer de reproduire ses mouvements, D’Angelo Russell était comme un gosse l’année dernière quand il a enfin eu la chance de jouer contre Manu Ginobili, « une de ses idoles ». Son frère confirme à ESPN.
« Il avait l’habitude de me dire que Manu Ginobili était son joueur préféré, » raconte Antonio Jr. Russell. « Il était tout le temps du genre ‘Manu Ginobili, Manu Ginobili, Manu Ginobili’. »
Le père a lui petit à petit découvert les mimiques de l’Argentin dans le jeu de son fils.
« Plus le temps avançait, plus je le voyais calquer son jeu sur le sien et faire les trucs dont Ginobili est capable. »
Pas des monstres athlétiques… et gauchers
C’est à cause de la similitude de leurs profils que le Laker a choisi le Spur comme modèle, d’après un de ses amis d’enfance.
« Il essayait de voir comment Ginobili faisait circuler le ballon, d’étudier son QI basket, parce que Ginobili n’est évidement pas le gars le plus rapide. Et D’Angelo avait compris qu’il n’était pas rapide non plus, donc il a essayé de trouver des joueurs comparables à lui. »
D’autant que le vétéran du Texas est aussi gaucher.
« Tu essaies de faire en fonction de ce à quoi tu es habitué » développe le principal intéressé. « Manu n’a jamais été athlétique, mais il savait bien passer la balle. Il pouvait scorer, il était tellement imprévisible, et il était gaucher donc c’était vraiment le joueur sur lequel je me calquais. »
Toujours admiratif de son aîné malgré ses 39 ans, le meneur de jeu rappelle que celui-ci est le premier à avoir popularisé l’eurostep en NBA, et donne la qualité qu’il aimerait le plus lui piquer, quelques heures avant que les deux hommes ne se retrouvent, cette nuit, au Staples Center.
« Son énergie. Quand il s’entraîne, je ne sais pas, il est toujours prêt. C’est difficile de sortir du banc est d’être tout le temps prêt. C’est une qualité à part entière. »