Sur ses 72 victoires d’affilée, série en cours, les Etats-Unis n’en ont raflé que huit par dix points ou moins. Après l’Australie, la Serbie a de nouveau fait trembler Team USA la nuit dernière et ça fait donc deux d’affilée pour l’équipe de Mike Krzyzewski.
Après sept promenades de santé pour commencer son été, le groupe rentre dans le dur face à des adversaires qui veulent la peau de l’ogre américain et qui ont un avantage inestimable pour parvenir à leurs fins : l’expérience commune.
« Je crois que nous jouons en équipe » affirme pourtant Coach K pour ESPN. « Nous avons du talent, nous devons nous en servir pour mieux jouer en équipe. Nos joueurs le font, ils n’ont simplement pas l’expérience parce qu’ils n’ont pas joué assez longtemps ensemble. »
Le jeu flamboyant des américains canalisé, ceux-ci ont tendance à tomber dans un travers à éviter à tout prix : vouloir faire la différence seul et ne plus penser qu’aux phases offensives.
« On a arrêté de faire circuler la balle et on a arrêté de défendre » constate Draymond Green. « On s’est appliqué dans le premier quart temps, mais dès qu’on recommence, n’importe qui peut nous battre. Si vous ne jouez pas le basket que vous êtes censés jouer, ça complique tout. »
Car les équipes adverses ne vont pas se faire prier pour mettre en avant les erreurs d’une équipe parfois têtue. Une formation comme la Serbie, qui a laissé filer le match contre la France, mais qui a tout donné contre Team USA.
« Chaque équipe va donner son maximum face à nous et, pour eux, c’est du gagnant/gagnant parce que s’ils perdent ou s’ils gagnent, ils peuvent être satisfaits. Pour nous, ce n’est pas le cas. Jamais. Il faut comprendre ça. Peut-on mieux jouer ? J’espère. Je pense que oui. »
Les joueurs américains surpris par l’endurance de leurs adversaires
Bougée contre l’Australie, la sélection américaine n’a pas non plus pris l’ascendant physique sur la Serbie et Paul George a un début d’explication à ça : les joueurs internationaux sont plus endurants que ses compatriotes.
« On n’est jamais tranquille dans un match international » explique-t-il. « Dans nos matchs NBA, il y a des moments où on peut rester tranquille, où on peut se reposer. Ça peut être une action lorsqu’un gars part en contre-attaque. Ici tu dois être constamment en mouvement, d’un bout à l’autre du terrain. C’est comme s’ils n’étaient jamais fatigués. C’est nouveau pour nous. Vraiment nouveau. »
Face à des joueurs plus intelligents dans leur déplacement, le Pacer assure que son équipe va s’adapter même si le temps presse désormais pour Team USA : les choses sérieuses commencent mercredi prochain.
« Une nouvelle fois, on se repose sur notre talent pour prendre le dessus » insiste l’ailier. « C’est pour ça que les joueurs étrangers sont si bons dans notre ligue, car ils savent vraiment se déplacer. Il savent couper. C’est leur façon d’attaquer qui nous fatigue. Je pense qu’il y a du mouvement dans notre jeu, c’est évident, mais ces gars… C’est du mouvement constant. On va régler ça. C’est important que l’on trouve des solutions pour gagner en ce moment. On espère que ces matchs vont nous préparer pour la suite du tournoi. »