Pour la première fois depuis la fin de la saison, le début de la free agency et les rumeurs l’envoyant aux quatre coins du pays, Jimmy Butler est sorti de son silence. L’occasion pour lui de revenir sur l’été des Bulls, pendant que lui passe le sien en s’entraînant trois fois par jour avant de s’envoler pour Rio avec Team USA.
« Comme je l’ai dit à tout le monde : je serai toujours le même joueur » confie-t-il à K.C. Johnson du Chicago Tribune. « Je ne vais pas régresser parce que j’ai des nouveaux joueurs dans mon équipe. Je serai toujours agressif, je défendrai toujours, je jouerai toujours dur. J’espère juste que ça suffira pour nous faire gagner. »
En attendant de reprendre l’entraînement avec les Bulls, le MIP 2015 discute « beaucoup » avec ses deux nouveaux compères, Rajon Rondo et Dwyane Wade, pour apprendre à connaître leur personnalité « sur et en dehors » des parquets. Quand ils seront sur le terrain, les trois joueurs devront évoluer intelligemment pour ne pas se marcher dessus, comme l’expliquait leur entraîneur Fred Hoiberg.
« Tout le monde doit se sacrifier un petit peu pour le bien de l’équipe » abonde l’arrière. « On doit juste gagner. Ils l’ont fait. Je veux le faire aussi. Donc je jouerai mon rôle là-dedans. Je me suis fait un nom dans cette ligue. Je vais continuer à construire là-dessus. Je veux que mon nom soit au milieu des meilleurs. Je ne dis pas que ça arrivera, mais je ne dis pas que ça n’arrivera pas non plus. »
« Qu’ils me disent quand je dis des conneries »
Pour sa première conférence de presse, Rajon Rondo avait désigné Chicago comme « l’équipe de Jimmy » en parlant d’une formation « à trois têtes ». Logiquement, le cadet du trio sera (enfin) l’unique visage de la franchise après le départ de Derrick Rose à New York, mais il souhaite néanmoins que les deux vétérans n’hésitent pas à prendre la parole en cas de besoin.
« Je donnerai de la voix dans le vestiaire » assure le natif de Houston. « Je dirai ce qui doit être dit. Ce que j’attends des ses gars, c’est qu’ils me disent quand je dis des conneries. Je veux qu’on me donne mon nom, d’homme à homme. Quand on dit des conneries et qu’on ne fait pas ce qu’on devrait faire à l’entraînement ou en match, qu’on ne prend pas soin de son corps, on a besoin de quelqu’un pour vous tenir pour responsable. On ne peut pas simplement dire « Hey, on doit faire attention à notre corps. Hey, on prend des mauvais tirs ». C’est : « Jimmy, tu dois faire ci ou ça ». »
Jimmy Butler s’impose aujourd’hui en patron alors que son nom est, paradoxalement, celui qui fait le plus l’objet de rumeurs de transfert à Windy City. Envoyé à Boston de manière récurrente par ces dernières, le joueur est à ce jour pour le moins pragmatique quant à son futur : ce qu’il compte faire à Chicago, il le fera ailleurs s’il le faut.
« Peu importe pour qui je joue, je ferai de mon mieux chaque soir » affirme-t-il. « C’est ce qui m’amène où j’en suis aujourd’hui. Je ne suis pas le gars le plus talentueux, je joue simplement dur. Si c’est pour les Chicago Bulls ce qui, je pense, arrivera, je serai à fond sur tout le monde. Je ne regarde pas d’où je viens car ça ne m’a jamais défini, et ça ne le fera jamais. Je sais où je veux aller. Je veux qu’on dise mon nom et « c’est un super joueur » dans la même phrase. »