Metta World Peace veut vraiment devenir coach

Metta World Peace, ex-Ron Artest, a un rêve pour sa reconversion et celui-ci peut surprendre quand on connait la carrière et le caractère du bonhomme : il veut devenir coach.

Plus qu’un délire ou une idée de dernière minute à l’approche de la retraite, MWP y pense depuis des années. A vrai dire, on peut même parler de rêve de jeune garçon.

« J’ai commencé à coacher en même temps que j’ai commencé le basket. Je me suis rendu à un camp en 1999 et c’était sympa. J’ai coaché Danny Green [aujourd’hui aux Spurs] là-bas. Il était l’un de mes joueurs. Il s’en rappelle aussi. J’avais 19 ou 20 ans, » se souvient MWP.

Un caractère et une réputation trop atypiques pour devenir coach ?

Effectivement, Ron Artest avait 19 ans à l’époque et il venait d’être drafté par les Chicago Bulls en 16e position. Concentré sur sa carrière de joueur professionnel, il laisse un peu le coaching de côté, mais quelques années plus tard, alors qu’il évolue à Indiana, un certain Rick Carlisle ravive son ambition.

« Coach Carlisle a dit un jour que j’avais les capacités pour devenir coach. J’avais 24 ans quand il a dit ça et ça m’a donné confiance […] Il l’a dit aux médias, et quand je l’ai lu, je me suis dit ‘Wow’. Il n’aurait jamais dû dire un truc comme ça, ça a boosté mon égo qui était déjà suffisamment instable. »

Derrière, il y aura la fameuse et triste bagarre du Palace d’Auburn Hill et Ron Artest n’aura plus vraiment l’occasion d’aborder le sujet avec son coach de l’époque.

Derrière cela, Artest aura la carrière qu’on connait, s’imposant ainsi comme l’un des plus féroces défenseurs extérieurs de la ligue mais aussi comme l’un des personnages les plus atypiques et loufoques du 21e siècle. Ce qui n’aide pas forcément à l’imaginer dans un rôle de coach.

« Je suis un gaffeur. Je serai toujours un gaffeur. Je ne vais pas changer. Si j’obtiens un poste, je continuerai à rire et à prendre du plaisir. La vie est trop courte. Je continuerai à m’amuser et à dire ces choses amusantes aux médias. Pourquoi pas ? On peut s’amuser et se donner à fond. »

Déjà de nombreuses expériences à petit niveau

A 36 ans, MWP sait désormais que la fin de sa carrière approche à grands pas. Lui se dit encore prêt à jouer et pour l’instant il s’en montre capable. Mais à un moment, il faudra bien penser à la suite et aussi étrange que cela puisse paraitre, le coaching semble vraiment être une suite logique car MWP a cumulé les expériences depuis le temps.

« J’ai une équipe dans une petite ligue qui s’appelle ‘Triple Threat’ où j’entraîne les gens. C’est une équipe que ma fondation a financé et je les coache parfois. Cet été, j’ai beaucoup coaché en Drew League. J’ai coaché à Equinox et à Venice Beach. J’ai fait des entraînements et j’ai été assistant coach dans une équipe de fille à Palisades. C’est quelque chose que j’apprécie vraiment. »

Cet été, World Peace a également repris contact avec Rick Carlisle et les deux hommes ont beaucoup échangé à propos de coaching.

D’ailleurs, voyant qu’aucune franchise n’avait cherché à le recruter cet été, c’est lui qui avait avisé les Lakers de ses intentions. Ils avaient d’abord accepté qu’il s’entraîne avec Julius Randle, avant finalement de lui proposer un poste de joueur.

De la D-League au titre NBA ?

Artest prépare donc doucement sa reconversion et au final, il pourrait bien nous surprendre dans quelques années, d’autant qu’il se dit prêt à commencer tout en bas de l’échelle.

« Evidemment [qu’il accepterait de commencer en D-League, même comme assistant]. Dans tous les cas, si un poste de coach est disponible et qu’on me l’offre, je l’accepterai. Je n’ai pas peur. Je n’ai absolument pas peur. A ce stade, je pourrais être titulaire dans n’importe quelle équipe NBA et être au niveau. Je n’ai donc pas peur de devenir coach. Je suis confiant. Très confiant. Je pourrais peut-être devenir un coach dédié à la formation des joueurs ou je ne sais quoi. Mon but, c’est de devenir coach un jour pour seulement quelques années. Je ne veux pas d’une carrière de 20 ans. Peut-être cinq ou dix. En fait, je veux gagner un titre. »

Quant à nous, on imagine déjà ses conférences d’après match où à ses interviews entre deux quarts-temps.