Lors de la parade du titre l’été passé, Draymond Green avait fait le show le micro à la main, illustrant à merveille l’expression « l’ivresse du champion ». Mais l’ancien Spartan de Michigan State n’est pas qu’une personnalité attachante et une grande gueule. C’est avant tout un chef d’orchestre sur les parquets. Avec son air de ne pas y toucher, Green a le flair pour lâcher la bonne passe.
Le « facilitateur » des Warriors
Pas dans son assiette la veille face aux Grizzlies avec des symptômes grippaux, Draymond Green avait tout de même tenu à être sur le terrain pour aider son équipe. Au final, 7 points, 6 rebonds et 4 passes. Un petit match.
« Je me sens plutôt mal mais c’est quelque chose que tout le monde traverse dans une saison. Il y a des gens qui ont des problèmes bien plus graves que jouer au basket quand ils sont malades, donc je vais continuer à bosser. »
La nuit dernière, Draymond semblait déjà plus dans son assiette. Face à Minnesota, il a retrouvé toutes ses couleurs en nous signant un magnifique match à 43 d’évaluation : 23 points, 8 rebonds et 12 passes, tout proche du triple double et surtout à un excellent 8/10 aux tirs et seulement 2 balles perdues (plus 2 contres et 2 interceptions). Le gars noircit la feuille de stats !
Actuellement meilleur passeur (6,6) et meilleur rebondeur (7,7) de son équipe des Warriors, qui (doit-on le rappeler) caracole en tête de la ligue avec 10 victoires de rang pour débuter la saison, un record de franchise… et une impression de facilité proprement déconcertante pour le reste de la NBA !
« Il vous dira qu’il est le meilleur passeur de l’équipe. Mais ce n’est pas vrai ! » plaisante Luke Walton dans USA Today. « Mais oui, il fait partie des meilleurs, il est dans le top 5. »
Irrésistibles champions
L’humeur est forcément joyeuse dans le vestiaire des champions en titre. Tout roule pour les Warriors qui déroulent leur basket en pleine confiance, à l’image de leur leader Stephen Curry, meilleur scoreur de la ligue au-dessus des 30 points de moyenne (33,3 pour être précis)… s’attirant même des comparaisons laudatrices des journalistes « adverses ».
Derrière Stephen Curry et Klay Thompson, et au même niveau que Harrison Barnes, Draymond Green s’incruste comme la troisième option offensive de Golden State. Opportuniste en attaque mais surtout organisateur et facilitateur dans un rôle de « point forward », Green profite pleinement des automatismes peaufinés l’an passé lors de la quête du titre ultime. Ses passes en lob pour Festus Ezeli et Andrew Bogut sont des petits bijoux… et sa passe à terre (pocket pass) pour le dunk de Shaun Livingston hier était une pure merveille dans le dos de la défense.
Tout comme Stephen Curry, Draymond Green et les Warriors sont en train de prouver aux derniers sceptiques que leur parcours exceptionnel de la saison passée n’était pas dû à la chance ou à une erreur dans la matrice. Golden State est bien une équipe irrésistible. A voir s’ils iront taquiner le record des Bulls à 72 victoires. C’est bien parti pour en tout cas…
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