Guide de l’Eurobasket 2015 : l’apothéose de la « Dream Team » des Bleus ?

C’est ce 5 septembre que commence le championnat d’Europe de basket 2015. Pour l’équipe de France, il y a évidemment le titre 2013 à défendre et la qualification pour les Jeux olympiques à aller chercher. Mais pour ce groupe, la compétition qui durera jusqu’au 20 septembre représente bien plus.

Lentement, la génération Parker se rapproche de la retraite et devrait dire adieu au maillot bleu en 2016. Cet Euro doit être l’apothéose de la « Dream Team » française autour du meneur des Spurs, Boris Diaw, ou encore Florent Pietrus.

Format, enjeux, favoris ou encore programme TV. Basket USA vous explique ce qu’il faut savoir sur cette compétition.

FORMAT

La France vise d’abord la finale (qualificative pour les Jeux olympiques) mais surtout la médaille d’or pour conserver son titre européen. Si une élimination en poules parait impossible pour les Bleus, la catastrophe serait d’être battu en huitième de finale, après un croisement difficile avec le groupe B.

« Tout le monde considérait qu’on avait un tirage au sort magnifique mais, pour moi, c’était faire totalement impasse sur la formule », expliquait Vincent Collet. « Même dans un groupe plus difficile, on espérait se qualifier. La vraie problématique du tirage au sort, c’était justement le croisement, et on ne pouvait pas espérer pire ».

Si la Serbie et l’Espagne devraient logiquement récupérer les deux premières places du groupe B, la France pourrait croiser l’Italie, l’Allemagne ou la Turquie dès les huitièmes de finale et le moindre faux pas est interdit. En cas d’élimination en quart de finale, les Bleus ont toujours la possibilité d’arracher une participation au tournoi de qualification préolympique en terminant dans les 7 premiers du tournoi. Cela veut dire qu’il faudrait remporter au moins un match de classement.

ENJEUX

Tony Parker, Boris Diaw et Florent Pietrus ont plus ou moins annoncé qu’il s’agissait de leur dernier Euro. Ayant réussi à en récupérer la co-organisation, la Fédération Française espère leur offrir une apothéose avec leurs supporters, avant les Jeux olympiques de Rio qui devraient marquer la fin de cette génération dorée.

Tenants du titre, les Bleus sont bien conscients qu’aucune équipe n’a réussi à remporter un championnat d’Europe à domicile depuis 1993. Néanmoins, ils savent qu’ils ont toutes les cartes en main pour le faire.

« Potentiellement, on a peut être la meilleure équipe française de l’histoire parce qu’on ferait quelque chose qui a rarement été fait dans le basket européen en général », confirmait Nicolas Batum. « Un back-to-back avec une victoire à domicile, ce qui n’a pas été fait depuis 20 ans… Si on gagne, on aura fait un petit truc sympa ».

FAVORIS

FRANCE, SERBIE ****

Malgré les forfaits d’Alexis Ajinça et Antoine Diot, la France fait figure de favorite à domicile avec la présence de nombreux joueurs NBA, le talent du trio Tony Parker – Boris Diaw – Nicolas Batum, la montée en puissance de Nando De Colo au CSKA Moscou et l’explosion de Rudy Gobert.

Vice-championne du monde l’an dernier, la Serbie arrive elle en pleine confiance avec un groupe qui regorge également de talent à tous les postes. L’effectif est plus « européen » que celui des Bleus mais il a de quoi remporter l’or.

ESPAGNE, GRÈCE ***

Quand Pau Gasol est là, il est compliqué de ne pas mettre l’Espagne parmi les grands favoris d’une compétition. Le problème, ce sont les absences de Marc Gasol, Serge Ibaka, Jose Calderon, Ricky Rubio, Juan Carlos Navarro ou encore Alex Abrines. Même pour l’Espagne et son réservoir de talent, il devient compliqué de compenser autant de forfaits. Alors, même si le cinq majeur est encore très fort, le banc de la Roja parait cette fois un peu court.

Si Tony Parker se méfie autant de la Grèce, c’est parce que la troupe formée autour de Vassilis Spanoulis est au complet et forme un bloc sans faiblesse apparente. Du talent à la mène, des shooteurs, de la viande dans la peinture et des qualités athlétiques (Giannis Antetokounmpo…). Bref, un vrai épouvantail.

CROATIE, LITUANIE, ITALIE **

Avec Dario Saric, la Croatie possède une pépite qui ne demande qu’à s’afficher. Aidés par un premier tour à domicile et un effectif talentueux, ils ont les armes pour réaliser un très bel Euro. Reste à voir comment ils se comporteront lors des matches décisifs, là où ils ont souffert ces dernières années.

Comme l’Espagne, la Lituanie arrive bien entamée pour ce championnat d’Europe. Sans Linas Kleiza, Donatas Motiejunas, Martynas Pocius ou Darjus Lavrinovic, ils vont peut-être avoir du mal à atteindre le dernier carré de la compétition.

L’Italie, c’est un peu l’équipe mystère de cet Euro. D’un côté, on la sent capable d’énormes exploits, le jour où ses shooteurs (Danilo Gallinari, Marco Belinelli, Andrea Bargnani…) trouvent la mire. De l’autre, sa « défense » parait si bancale qu’elle n’est pas non plus à l’abri de mauvaises surprises.

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