Equipe de France : Vincent Collet justifie le départ de Thomas Heurtel

Malgré sa préparation ratée, la mise à l’écart de Thomas Heurtel en Equipe de France a tout de même soulevé quelques questions. Acteur majeur de la belle aventure en Coupe du Monde l’an passé, le meneur de l’Efes Istanbul n’a pas réussi à s’adapter à un rôle de doublure (et en fait de troisième meneur) cette année. 

Du coup, Vincent Collet est revenu en longueur sur les raisons de son choix. Pour le sélectionneur, c’est forcément « une décision difficile » à prendre, mais il fallait trancher.

« Au départ, quand on a commencé le 19 juillet, on n’était pas du tout dans cette optique-là, ça ne nous effleurait même pas [de couper Thomas Heurtel]. Mais c’est ce qu’on a observé ces dernières semaines. Il y a d’abord le fait que c’est toujours difficile pour un meneur de jouer derrière Tony [Parker] parce qu’il prend beaucoup de place, à juste titre. Je l’économise en préparation, en compétition, il jouera davantage. »

Une fois ce primat établi, il restait donc très peu de temps de jeu pour Thomas Heurtel. Dans ce rôle, Antoine Diot est le joueur idéal car il peut apporter sur de courtes séquences.

« La deuxième raison, c’est la montrée en puissance de Nando De Colo. J’avais le sentiment qu’on était un peu encombré sur les postes arrières. On a mis Nando dans le cinq et, très clairement, il évolue à son meilleur niveau. Donc derrière, il y a très peu de temps de jeu à partager [entre Diot et Heurtel]. »

Une des grandes craintes est pourtant de ne disposer que de « deux meneurs de métier », avec Tony Parker et Antoine Diot. Si une blessure malvenue touchait l’un d’entre eux, la situation serait très compliquée ! Avec Nando De Colo (voire Evan Fournier), il y a cependant d’autres joueurs capables de monter la gonfle et de mettre les systèmes en place.

L’apport (toujours sur de courtes séquences) de Charles Kahudi en défense et d’Evan Fournier en attaque durant les matchs de préparation a fini de convaincre le staff tricolore de se séparer de Thomas Heurtel. Et puis, dans le fond, les Bleus partent en fait avec deux meneurs, comme l’an passé à la Coupe du Monde.