Tom Thibodeau ne se laisse pas perturber par les rumeurs

Régulièrement annoncé sur le départ, avec déjà des rumeurs sur le nom de ses remplaçants, mais aussi dans le viseur d’Orlando, Tom Thibodeau a peut-être entamé sa dernière série de playoffs à la tête des Bulls, si d’aventure ces derniers s’inclinaient. A la tête du club depuis cinq ans, l’homme a contribué à le hisser dans l’élite puis l’y maintenir. Pourtant, et alors qu’il dispose enfin d’un effectif à 100%, le coach vit sous la pression d’un départ. Auprès de Yahoo Sports, l’intéressé assure ne pas s’en préoccuper.

« Le bruit ne signifie rien »

« Dans cette ligue, c’est facile d’être perturbé. Il y a tellement de bruits entre les échanges, la free agency, ceci ou ça. Qu’importe, pour moi, rien de cela n’est important. Tout ce qui importe est ce que nous pensons : faisons nous les choses de la bonne manière chaque jour ? Travaillons-nous suffisamment ? Jouons-nous de la bonne manière ? Est-ce qu’on s’entraîne bien ? C’est de cette manière qu’on évolue bien dans cette ligue. Tout le reste n’est que du bruit, et cela ne signifie rien. »

Face à Cleveland, Tom Thibodeau a l’opportunité de prendre sa revanche sur LeBron James, la bête noire des Bulls. Défait en playoffs à trois reprises par les équipes du natif d’Akron, en 2010 au premier tour par Cleveland, en 2011 en finales de conférence puis en 2013 par le Heat, Chicago veut mettre un terme à cette série noire. Selon l’entraîneur, les Bulls ont des regrets à nourrir, compte tenu de la qualité des effectifs précédents, même s’il confirme que l’équipe actuelle est la plus talentueuse.

« Nous avions vraiment du talent (au sein de l’équipe). Luol Deng était un grand talent. Ömer Asik et Kyle Korver venaient du banc. Nous n’avions pas (Pau) Gasol… Il est tellement talentueux : au rebond, au contre, au scoring. Mais ce que les gens ne se souviennent pas, c’est que nous aurions pu gagner tous ces matchs contre Miami. »

« Ces gars donnent tout ce qu’ils ont »

À la tête de cette équipe, au complet pour la première fois depuis fort longtemps, Tom Thibodeau dispose d’une vraie chance d’aller au bout. Quelle que soit l’issue de cette aventure, peut-être la dernière sur ce banc, il savoure comme jamais la compagnie de son équipe.

« C’est un super groupe de gars. C’est la chose qui rend ce travail de coach si agréable : quelles que soient les circonstances, en dépit de toute l’adversité qu’ils ont dû affronter, ils élèvent toujours leur niveau de jeu et vous donnent tout ce qu’ils ont. »

Cette nuit, la victoire est venue récompenser l’effort de ses troupes. Trois de plus, et Chicago accéderait aux finales de conférence pour la première fois depuis quatre ans. Ce ne sera pas aisé mais nul doute que Tom Thibodeau désire cette victoire plus que tout au monde. Au fond, il n’y aurait guère plus belle ironie que le titre le consacre l’année où son départ semble plus que jamais acté.