Paul Pierce : « C’est un des meilleurs publics que j’ai vus dans ma carrière »

Déjà connu des fans des Raptors après avoir brisé leur rêve de deuxième tour l’an passé, Paul Pierce est en train de cimenter sa statue d’ennemi officiel en Ontario. Avec une performance à 20 points, à 7/10 aux tirs, l’ailier vétéran des Wizards a été l’artisan principal de la victoire de son équipe lors du match 1.

Comme lors de ses grandes heures à Boston, « The Truth » s’est retrouvé seul au pupitre de la salle de conférence du Air Canada Centre. Et forcément, BasketUSA était là pour récolter ses impressions à chaud.

Masai Ujiri a précisé avant-match qu’il « n’en avait rien à foutre » de tes déclarations. Que réponds-tu ?

Vous savez ce qu’il a déjà dit l’an passé quand j’étais à Brooklyn. Je ne m’en soucie guère en fait. Je pense que je sais y faire un peu mieux qu’eux dans ce genre de guerre psychologique.

Tu as joué en poste 4 ce soir. C’était un choix intelligent de coach Wittman, tu peux nous en parler ? 

Le fait que je joue au poste 4 facilite les choses pour John et Bradley. Comme ils sont dangereux à la fois en départ en dribble et sur le shoot, cela ouvre le jeu pour toute l’équipe car ça étire la défense. Du coup, on a plus facilement l’espace pour aller attaquer le cercle. Cela ajoute un élément intéressant pour nous car ils étaient habitués à ce qu’on joue avec deux intérieurs.

En fin de saison, tu as été mis au repos. Cela semble avoir été judicieux…

C’est très important. On en avait discuté avec le staff pendant les deux ou trois dernières semaines de la saison régulière. Mon genou me gênait mais ce repos m’a fait le plus grand bien. J’ai pu me soigner comme il fallait en prévision des playoffs. Je savais qu’en playoffs, j’allais probablement jouer plus de minutes qu’en saison régulière. Ça a payé ce soir.

Tu avais allumé la mèche dans les médias, mais tu as assumé sur le parquet. L’ambiance était assez impressionnante ce soir, non ?

[rires] J’ai connu beaucoup d’ambiances hostiles et celle-ci fait partie des meilleures. Déjà l’an passé quand on a gagné la série, je ne voulais pas revenir à Toronto et avoir à faire à cette ambiance. C’est difficile de jouer ici. Mais on se doit d’apprécier ces moments-là. Ces fans supportent leur équipe et franchement, c’est un des meilleurs publics que j’ai vus dans ma carrière. C’est quelque chose qui motive. J’aime encore plus venir chercher ce genre de victoire à l’extérieur que de gagner à la maison.

Les Raptors sont revenus forts en dernier quart, que s’est-il dit durant le temps mort ?

On s’est dit qu’il fallait continuer à défendre. C’est un peu la devise de notre saison. On n’a pas baissé la tête car ils sont revenus à égalité. On a continué à s’encourager mutuellement. On est resté positif pendant les temps morts. On a continué à défendre dur et ça nous a permis de tenir.

Quelle importance a cette victoire lors du match 1 à l’extérieur ?

On sait bien qu’on a encore trois matchs à gagner mais gagner ce premier match est un bon premier pas. Ca donne le ton et ça leur met la pression. On ne veut pas s’emballer, on prend les matchs les uns après les autres. On reviendra ici.

La ville de Toronto a fait de toi le « nouvel ennemi public numéro 1 », ça te plaît comme rôle ?

Je ne sais pas. Franchement, vous pouvez me donner le rôle de méchant, ce que vous voulez, je suis simplement là pour aider mon équipe à gagner. Vous savez tous que je ne suis pas un mauvais bougre. Hors du terrain vous savez que je suis un bon gars. Mais bon, je veux aider l’équipe. Pour donner un avantage psychologique. Pour donner mon expérience. Tout ce qui va pouvoir aider l’équipe. J’ai beaucoup d’expérience et j’essaye d’apporter ce que je peux. J’espère que ça suffira pour passer ce premier tour.

Propos recueillis à Toronto