Pour Gary Payton, le jeu en triangle fonctionne mieux lorsqu’il y a deux superstars

Dennis Rodman expliquait cette semaine que les Knicks n’avaient pas l’effectif pour viser plus haut que leurs résultats actuels, mais aussi qu’ils n’arrivaient pas à appliquer l’attaque triangle, un système qu’il n’avait mis que 15 minutes à apprendre….

Gary Payton apporte une autre lecture, pour CBS Sports, de la situation actuelle de New York. Comme Rodman, le meilleur défenseur de 1996 constate que Carmelo Anthony est esseulé. Il estime aussi que le changement tactique peut être compliqué à appréhender pour un joueur qui a joué pendant 10 ans dans un style plus direct, plus individualiste.

« Phil Jackson ne part pas de rien. Il a une superstar qui revient, avec Carmelo Anthony. Mais les gens sont sévères avec Melo : il n’a jamais été en situation de gagner le titre, on ne lui a jamais donné l’équipe pour. Désormais, il est dans un système qui n’est pas facile à apprendre. J’ai joué dedans, et quand ça fait 13 ou 14 ans qu’on joue autrement, c’est compliqué d’évoluer dans un système si structuré. »

Payton avait effectivement connu les pires difficultés en 2003-2004 avec les Lakers et Jackson. Le meneur, en fin de carrière, n’avait jamais assimilé et réussi à utiliser le potentiel du triangle. Mais « The Glove » oublie aussi que Melo a joué une finale de conférence en 2009, contre Jackson, Kobe Bryant et les Lakers justement. L’excuse du nouveau système est acceptable, celle de la situation de leader pas réellement. Même si, à l’époque avec les Nuggets, Chauncey Billups avait un rôle essentiel.

« Les Bulls et les Lakers avaient deux superstars »

N’est-ce pas le problème des Knicks ? Il manque un lieutenant à Melo.

« Il faut avoir les joueurs qui peuvent l’appliquer (le triangle). Les Lakers et les Bulls le pouvaient car ils avaient deux superstars. Ensuite, il y a les rôle players, les shooteurs, un Dennis Rodman… »

Installer le triangle dans un effectif lambda, ça ne se fait pas en quelques semaines.

« Je pense que si on donne à Jackson assez de temps, il arrivera à transmettre ce type de basket à des joueurs. Mais ça prend du temps, ça n’arrive pas en une soirée. Il faut passer par des moments compliqués. »