La course au titre : les Grizzlies bousculent la hiérarchie

La course au titre - Les Grizzlies bousculent la hiérarchie Au contraire de notre course au MVP, qui est hebdomadaire, nous proposons une « course au titre » mensuelle pour le bilan par équipes. Aux Etats-Unis, on appelle ça les « power rankings », et ce Top 10 ne tient pas forcément compte du vrai classement.

Comme souvent depuis plusieurs saisons, voire des décennies, l’Ouest domine les débats avec un niveau incroyablement homogène, et cette saison encore, un bilan équilibré ne suffira pas à aller en playoffs. La preuve avec Sacramento et Denver, 9e et 10e, avec un bilan positif. En revanche, à l’Est, Indiana est 8e avec 41% de victoires… Ce qu’on retiendra aussi de ce premier mois c’est que les Knicks et les Lakers ont pris la saison par le mauvais bout, tandis que les Cavs sont branchés sur le courant alternatif. Quant au Thunder, considéré comme un favori à l’Ouest, il squatte le fond du classement. Mais pouvait-il faire mieux sans Kevin Durant, ni Russell Westbrook.

1- Memphis Grizzlies (15v-2d)

Après une saison faite de galères, et un été mouvementé en coulisses, les Grizzlies arrivent à maturité et confirment que leur place en finale de conférence en 2013 était parfaitement justifiée. Comme les Spurs, Memphis joue la carte de la continuité, et le duo Gasol-Randolph n’a aucun équivalent dans la ligue. Invaincus depuis une trentaine de matches à domicile, les coéquipiers de Mike Conley ont les moyens de se maintenir en tête jusqu’au bout. Les vrais « disciples » des Spurs, et on verra si l’élève est capable de dominer le maître.

2- Golden State (14v-2d)

Steve Kerr n’aura eu besoin que d’un mois pour faire oublier Mark Jackson, et surtout obtenir l’adhésion du groupe. Plus porté sur le basket de Gregg Popovich que sur la philosophie de Phil Jackson, Kerr apprécie la polyvalence de ses joueurs, et peut compter sur un tandem Curry-Thompson au sommet de son Art. Même privé de David Lee, Golden State est effrayant à l’image d’un Stephen Curry en mode MVP !

3- San Antonio (12v-4d)

C’est tout simplement la force tranquille… Malgré des blessés, des mises au repos et une logique décompression, les Spurs se maintiennent dans le haut du classement. Gregg Popovich gère toujours aussi bien son effectif, et le fond de jeu est d’une telle qualité que même à 50% de ses moyens, San Antonio est capable de battre 70% des franchises. On peut parier que San Antonio restera au contact des meilleurs pendant les 3/4 de la saison pour mieux frapper dans la dernière ligne droite. Comme d’habitude…

4- Portland TrailBlazers (13v-4d)

Comme l’an passé, les Blazers ont pris un départ canon, mais cette saison, il n’y a pas d’effet surprise. Portland est plus costaud, plus expérimenté, et les apports de Steve Blake et Chris Kaman sont considérables. Lorsque Nicolas Batum aura digéré son été studieux et récupéré de sa blessure au genou, Portland a les moyens de jouer les yeux dans les yeux avec les Warriors. Sans oublier que les malheurs du Thunder pourraient leur permettre de décrocher la 1ère place de la Northwest division, et donc d’avoir l’avantage du terrain en playoffs. C’est encore loin, mais c’est important.

5- Toronto Raptors (13v-4d)

Longtemps co-leaders de la NBA avec les Grizzlies, les Raptors ont marqué le pas ce week-end. La faute à la blessure de DeMar DeRozan. Comme Memphis, Golden State et Portland, Toronto s’appuie sur le même noyau de joueurs, et le collectif arrive à maturité. Ce n’est pas forcément génial, mais comme à Memphis, c’est sérieux, costaud et discipliné. On verra comment ils vont gérer l’absence de DeRozan…

6- Houston Rockets (13v-4d)

Malgré des pépins chroniques (Beverley, Jones et Howard blessés), les Rockets réalisent un très bon début de saison, et ils ont quasiment fait oublier les départs de Chandler Parsons, Jeremy Lin et Omer Asik. Trevor Ariza apporte expérience et défense, et ça déteint sur tout le groupe puisque les Rockets font carrément partie des meilleures défenses du pays. Très franchement, on n’aurait jamais imaginé cela en début de saison, et bravo donc à Kevin McHale et ses joueurs.

7- LA Clippers (11v-5d)

Empotés à domicile, les Clippers s’expriment beaucoup mieux en déplacement. Ils restent ainsi sur 6 victoires en 7 matches loin de Los Angeles. Sans doute une question de pression puisque les joueurs de Doc Rivers semblent beaucoup plus à l’aise lorsqu’ils n’évoluent pas devant leur public. De ce premier mois, on retiendra que Chris Paul n’a peut-être jamais joué aussi juste, tandis que Blake Griffin est devenu un vrai danger à 4-5 mètres. Lorsque l’équipe possédera un ailier digne de ce nom, elle pourra se battre pour une place sur le podium.

8- Chicago Bulls (11v-6d)

Les saisons passent, les blessures se succèdent, mais Chicago conserve toujours un fond de jeu cohérent lui permettant de rester dans le trio de tête à l’Est. Derrick Rose de retour, Paul Gasol en renfort et Jimmy Butler en mode All-Star, Chicago apparaît aujourd’hui comme le favori de la conférence Est. Mais comme Rose fait des aller-retour à l’infirmerie, la cohésion se fait attendre, et on reste quelque peu sur notre faim.

9- Dallas Mavericks (13v-5d)

Avec un tel bilan, Dallas serait 2ème à l’Est… C’est dire si Dirk Nowitzki et les siens réalisent un gros début de saison, et on comprend mieux pourquoi Mark Cuban aimerait bien bouleverser la composition des deux conférences. Ce qu’on retient, c’est que les Mavs possèdent l’attaque la plus incroyable de la ligue avec du danger à chaque poste. Mais dans le même temps, les joueurs sont tellement portés sur l’attaque, qu’ils en oublient en défendre, préférant se reposer sur Tyson Chandler. Lorsque le juste équilibre sera trouvé, Dallas fera encore plus mal.

10- Washington Wizards (12v-5d)

Comme les Bulls, les Wizards nous laissent un peu sur notre faim. Comme si cette équipe était incapable de passer un cap, et d’assumer une place dans le trio de sa conférence. Pourtant, Washington a toutes les armes pour viser encore plus haut avec une paire d’arrières sans équivalent à l’Est, et un secteur intérieur riche et puissant. Mais