Interview « première fois » avec… Gordon Hayward

Au lendemain de son buzzer beater face aux Cavaliers, Gordon Hayward était l’attraction principale des médias de Salt Lake City, quelques minutes après l’entraînement du Jazz. Nous avons attendu patiemment que nos confrères le bombardent de questions sur son exploit et le match du lendemain face aux Mavericks, pour s’approprier l’ailier au contrat de All Star. Puis, comme promis avant le match, il est venu vers nous et a accepté notre interview « première fois ». Dis Gordon, tu te souviens de…

Ton premier match de tennis ?

J’avais 5 ou 6 ans car j’ai commencé très jeune mais je ne m’en souviens pas vraiment. Les souvenirs que j’ai gardés de cet âge là sont les séances à la volée que je faisais lors des entraînements. J’adorais ça.

Premier jeu vidéo ?

C’était Super Mario Bros chez mes parents. Depuis la version de l’époque s’est un peu améliorée mais je n’y joue plus (rires).

Premier concert ?

Je ne suis jamais allé à un concert !

Jamais, vraiment ? Tu n’aimes pas cela ?

Quand j’étais jeune j’étais très occupé et je suppose finalement que ça me m’intéressait pas vraiment. Plus vieux, ça ne s’est jamais goupillé comme il le fallait, les occasions ne se sont pas présentées. Mais je ne les ai pas provoquées non plus.

Pourtant avec ton statut, tu aurais des places gratuites facilement !

Oui je sais (rires). Si je le voulais, ça serait possible en effet.

Premier jour à l’université ?

Je me suis rendu dans la mauvaise classe. Le professeur a commencé à faire l’appel et mon nom n’était pas sur la liste. J’étais super gêné. J’ai quand même dû lui demander s’il ne m’avait pas oublié et il m’a répondu que je n’étais pas dans la bonne classe. J’ai dû sortir et quand j’ai trouvé la bonne classe, je suis arrivé en plein milieu du cours…

Premier entraînement avec Butler ?

C’était l’été de mon année de freshman, à 5h45 du matin. Nous étions tous fatigués tellement c’était tôt. Mais c’est une raisons pour lesquelles j’ai choisi Butler car l’entraînement se termine tôt et j’avais toute une journée normale de classe dans la foulée. Nous faisions déjà cela au lycée et j’aimais bien. C’était ce qu’il me fallait. Et après les cours je pouvais encore retourner à la salle faire quelques shoots, c’était super.

Première dispute avec votre sœur jumelle ?

Il répète la question l’air pensif

Ne nous dis pas que tu n’en as pas eu car personne ne te croira !

Non, non c’est sûr, nous nous sommes disputés (rire). Je ne m’en souviens pas mais c’est une histoire que nous racontent nos parents. Nous étions en train de jouer à la balançoire dehors, elle ne la lâchait pas et j’ai commencé à râler. Cela ne lui a pas plu et elle a commencé à me mettre des petites claques. Mes parents sont arrivés et nous ont séparés. Nous n’avons plus joué à la balançoire de la journée (sourire).

La première fois où tu t’es rendu compte que tu pourrais être professionnel ?

C’était à Butler lors d’une conversation avec coach Stevens. Il m’a dit que j’avais le potentiel pour y arriver mais qu’il allait falloir que je bosse très dur.

Premier achat après ton premier salaire NBA ?

C’était une voiture, une Honda Accord. Je ne l’ai pas gardée en souvenir (sourire).

Première idole ?

Reggie Miller, j’étais un fan des Pacers quand j’étais plus jeune car j’ai grandi à Indianapolis. Quand j’ai quitté Butler après la draft, il m’a appelé et m’a dit que si j’avais besoins de conseils ou de ses avis, je n’avais qu’à lui passer un coup de fil et il serait là.

Premier match NBA ?

C’était dans l’ancienne salle des Pacers, à l’époque des « frères » Davis, de Rik Smits et Reggie Miller évidemment.

La première fois que tu as pleuré ?

J’ai probablement dû pleurer après une chute quand j’étais petit (rires)… Franchement, je ne m’en souviens pas.

Première chose que tu as pensé quand le Jazz t’a sélectionné à la draft ?

Je me suis dit « wow, j’y crois pas, ça y’est ». Et puis je monte sur l’estrade, je serre la main de David Stern, c’était un grand moment.

Premier buzzer beater ?

Au lycée en finale du championnat de l’état. Nous avons remporté le titre, c’était énorme.

Propos recueillis à Salt Lake City