DeMarcus Cousins, l’autre grand gagnant de l’été doré des Américains

Il n’y a pas si longtemps, il était le pestiféré. Bougon et même parfois colérique, DeMarcus Cousins traînait comme une âme en peine comme il traînait ses casseroles de joueur incontrôlable et caractériel.

Mais ça, c’était avant la Coupe du monde 2014 en Espagne. Pivot remplaçant derrière son ancien coéquipier de Kentucky, Anthony Davis, Cousins n’a jamais bronché et a réalisé une compétition pleine. Bien en phase avec les directives collectives de coach K, et appliqué en défense, quitte à en surprendre plus d’un, ce bon DeMarcus a été irréprochable. 

Sur la finale, coach K estimait ainsi que Cousins avait été l’instigateur du triomphe américain après un début de match un peu hésitant de ses troupes.

« Pendant les cinq premières minutes du match, ils nous ont cognés au visage. Mais Cousins, je pense, a renversé la vapeur. En fait, je ne le pense pas, je le sais. A le voir jouer, je me disais, wow, on a encore fait un stop défensif. Ou plutôt, il a fait un stop défensif. Il a chipé la balle, il a nettoyé le cercle et ils n’ont pas pu scorer. Krstic n’a pas pu scorer parce que DeMarcus s’est occupé de son cas. »

Avec 10 points et 6 rebonds de moyenne en 14 minutes, le tout avec un hallucinant 70% de réussite aux tirs, Cousins a été très efficace sur courtes séquences et a donc prouvé à ses détracteurs qu’il avait changé.

Jerry Colangelo : « C’est le début de ta carrière »

Le DeMarcus qui pique ses colères contre les arbitres a certes fait quelques apparitions, notamment quand Jonas Valanciunas lui a chatouillé la gorge avec son coude. Mais, globalement, l’intérieur des Kings a fait ce qu’on lui demandait. Et plus encore.

« Vous pouvez utiliser tous les superlatifs que vous voulez et les accoler au nom de DeMarcus. » ajoute Jerry Colangelo pour le Sacramento Bee. « Il a intégré l’équipe et il a été très bon, en faisant d’immenses progrès. Dans les vestiaires après la victoire contre la Serbie, DeMarcus s’est montré tout particulièrement émotif. Il m’a embrassé et m’a remercié de l’avoir choisi pour l’équipe. Je lui ai dit : ‘le passé est le passé, c’est le début de ta carrière. Ramène tout ce que tu as appris à Sacramento. Construis toi une superbe carrière.' »

A l’orée de sa cinquième saison en NBA, DeMarcus Cousins vient donc de décrocher la première récompense significative de sa carrière. Cette médaille d’or mondiale pourrait de fait lui permettre de faire décoller sa cote (et son équipe des Kings ? ) pour de bon.

Plus sage que jamais, et désormais considéré à sa juste valeur, Cousins devrait vraisemblablement finir All Star cette saison.