Rudy Gobert : « Je pense qu’on me respecte un peu plus »

Après Boris Diaw et Thomas Heurtel, c’est Rudy Gobert qui s’est arrêté devant notre micro, lundi après-midi, à l’Adidas Store des Champs-Elysées. Le pivot du Jazz continue d’éclore sous nos yeux, et la pépite formée à Cholet a bien progressé depuis ses débuts en Pro A… mais le géant tricolore ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Rudy, c’était ta première expérience avec la sélection nationale et te voilà déjà médaillé, avec le bronze mondial, c’est un bon début on peut dire !

C’était très bien. Avec la médaille, c’est une belle récompense. On a vécu des moments difficiles mais aussi des moments très forts. C’est encourageant pour la suite, à la fois de l’Equipe de France et pour ma carrière aussi.

Tu as réalisé un match de mammouth face à la raquette espagnole. C’est un peu le highlight de ton tournoi, comment tu as préparé ce match au sommet ? 

J’étais super motivé pour le match contre l’Espagne. J’y avais beaucoup pensé. C’est super pour ma carrière d’avoir réussi un gros match comme ça. Je pense que j’ai gagné un peu plus de respect de la part des spécialistes , avec Utah et pour l’Equipe de France. D’ailleurs, tout le staff d’Utah a regardé mes matchs, le GM est venu me voir en Espagne. Ils sont très satisfaits de mes progrès.

La demi-finale contre la Serbie te laisse-t-elle quelques regrets du fait d’un certain relâchement peut-être ? 

Oui, inconsciemment, et même si dès la fin du match contre l’Espagne, on a eu la volonté de basculer sur la demi. Inconsciemment, on a eu un peu de relâchement. On a quand même battu l’Espagne et on s’est dit qu’on avait une meilleure équipe que la Serbie. Et du coup, contre les Serbes, on n’a pas forcément mis la même concentration, la même dureté. On est arrivés un peu mous dans le match, et après, on ne fait que courir après le score.

Vous avez su faire preuve d’une formidable force mentale pour réussir à décrocher cette médaille face à la Lituanie. Explique nous comment vous vous êtes ressoudés malgré la déception de ne pas aller en finale.

On avait tous la rage. Et le coach nous a dit qu’il fallait qu’on mette cette rage sur le terrain. On n’a pas eu beaucoup le temps de dormir pendant la nuit mais on s’est battus et on est tous restés solidaires pour aller chercher cette victoire.

L’été est passé très vite pour toi avec ligue d’été NBA et Coupe du monde qui se sont enchaînées mais qu’est-ce que tu vas retenir des ces deux mois de folie ? 

Je savais que c’était ma première campagne avec l’Equipe de France, je découvrais un peu comment ça marchait. Je pense avoir bien progressé tout au long de la compétition, grâce à Vincent Collet et tout son staff. Je pense que j’ai mûri mais j’ai appris aussi à mieux comprendre le jeu. Je suis très satisfait d’avoir ramené cette médaille car ça montre qu’on a tous un rôle à jouer dans cette équipe. On est des gagnants.

Propos recueillis à Paris