Les Curry, prix Nobel du shoot longue distance

Avec une vitesse de déclenchement estimé entre 0,4 et 0,7 seconde, Stephen Curry est le shooteur le plus rapide de la ligue, ainsi que l’un des plus efficaces à 3-points (42,4% la saison dernière, 8e dans la ligue).

À croire que cette disposition est de famille puisque son père, Dell, était aussi l’un des meilleurs shooteurs de la NBA en son temps. Avec 40,2% derrière l’arc en seize ans de carrière, le père Curry était une gâchette reconnue et redoutée. Mais comme il l’explique à Sporting News, cette réussite n’est pas venue naturellement. Il l’a entretenue, et désormais transmise à ses deux enfants.

« S’il y a une personne qui m’a vraiment aidé, c’était mon coach de lycée car il avait une grange avec un panier, et je pouvais y aller n’importe quand et travailler mon tir. Il s’assurait que je me tenais bien, que je parvienne à faire le « L » avec mon bras, mais je pense qu’il a vu rapidement que je entraînais de la bonne manière. J’avais la clé de la grange, et cela m’a vraiment aidé à développer mon tir. »

Dell Curry : « Je n’étais pas le plus athlétique, alors je devais tirer plus vite »

Ce n’est qu’à l’université que Dell Curry a envisagé pouvoir vivre de sa passion, c’est aussi pour cela qu’il ne s’est jamais arrêté de travailler son point fort, craignant d’être trop léger dans les autres secteurs du jeu.

« Je n’étais pas le plus rapide, je ne sautais pas le plus haut, donc je savais que je devais lâcher mon geste plus rapidement. J’avais un coach qui m’a vraiment aidé sur mon jeu de jambes, et à faire ce travail très tôt, me tenir prêt à tirer avant d’avoir le ballon en main. »

Évidemment, ses enfants ont par la suite pu apprendre à bonne école. L’ancien Hornet a eu deux fils, passionnés par la balle orange, et tous devenus deux joueurs professionnels,. Loin de la grange du coach de leur père, les frères ont pu s’exercer sur leur terrain de basket dans la demeure familiale, tout en suivant régulièrement leur paternel à l’entrainement.

« Il nous racontait comment il avait pris l’habitude de tirer dehors, où qu’il soit » relate Seth, le cadet. « Ma plus grande préoccupation était de leur enseigner le bon geste, la bonne technique. Si tu tires de la mauvaise manière, tu entraînes avec de mauvaises habitudes. Je leur ai donc appris comment faire » poursuit le père.

Au départ, Stephen Curry ne parvenait pas à déclencher son geste au dessus de la tête. Son père l’a poussé pendant un été entier pour le lui inculquer. Pour l’arrière des Warriors, il s’agissait d’un de ses pires étés.

« J’étais à un camp de basket et les autres se demandaient ce que je fichais là. C’était comme si je ne savais même pas comment jouer. Puis, finalement, cela a commencé à venir. » dit-il au Mercury News.

Seth Curry : « C’est une reconnaissance pour la famille »

Si, aujourd’hui, Stephen est le plus reconnu de la fratrie, le petit frère a montré à de nombreuses reprises qu’il avait du ballon plein les doigts et surtout, un excellent tir. Avec son père et l’idole de Golden State, ils forment peut-être la famille la plus adroite de l’histoire, avec les Barry (Rick, Brent, Jon et Drew).

« C’est un compliment de faire partie de cette conversation. » confie Seth. « Pour moi, faire partie de cela me donne juste envie d’aller à la salle et de travailler sur ce point encore plus. C’est une reconnaissance pour le temps que mon frère, mon père et moi avons passé chaque jour dans la salle. »

Toujours sans contrat, Seth Curry est ponctuellement annoncé de retour à Golden State pour accompagner son frère. Avec un peu de temps de jeu et des ballons en main, les « Splash Brothers » pourraient bien devenir des triplés, et le terrain de basket un immense centre de tirs.