Le GM des Spurs se prépare à la vie sans « Big Three »

Nommé dirigeant de l’année, fraichement titré pour la troisième fois à ce poste, R.C Buford est un homme heureux. Pour autant, le General Manager ne fanfaronne pas. D’ailleurs, pour lui, ce nouveau titre n’est en rien une revanche sur la défaite de l’an passé.

« Ce n’est pas la raison pour laquelle nous faisons ça » explique t-il au Boston Globe. « On essaye de construire la meilleure équipe possible. Notre vocation n’a pas changé à cause de l’an dernier. Notre vocation a toujours été de construire la meilleure équipe pour les joueurs, et c’est vraiment plaisant de les voir réussir et jouer aussi bien. »

Doucement, la fin arrive

R.C Buford n’est pas sans savoir que son équipe est à la fin d’un cycle. Tim Duncan, Manu Ginobili et Gregg Popovich devraient poursuivre au maximum pour deux années supplémentaires et Tony Parker a déjà 32 ans. Toujours aussi efficace, son noyau dur éclatera bientôt par les retraites des uns et des autres.

« Ce sera à la fois un moment émouvant et un immense défi » confesse t-il. « Ce sont des personnes avec lesquelles nous travaillons et nous partons au combat tous les jours. »

Le general manager se tient prêt. Toujours modeste, il reconnait lui aussi que si Tim Duncan est l’élément essentiel du succès des Spurs, ces derniers n’y sont pas pour grand chose dans ce mariage d’amour.

« Le fait est qu’obtenir Tim à la draft n’a vraiment rien à voir avec notre travail de scouting. C’était déjà un monument. En fait, les choses ont vraiment changé en 1987, quand David Robinson a été drafté. »

En effet, entre 1985 et 1989, San Antonio était une franchise en perdition. Le succès est arrivé avec la venue de l’Amiral, tout juste sorti de son service militaire. Vingt-cinq ans plus tard, c’est à R.C Buford de préparer l’avenir. La tâche parait au moins aussi immense que l’héritage.