Ray Allen, le sang froid incarné

Certes, d’un point de vue purement comptable, le match 5 de Ray Allen est loin d’être son meilleur en carrière. Avec un passable 4/10 aux shoots et un médiocre 1/7 à trois-points, on a déjà vu mieux de la part de « Jesus ». Oui mais le basketball n’est pas qu’une affaire statistique et les spectateurs de ce match 5 savent combien Miami doit à Ray-Ray, auteur, une fois de plus, d’un 3-points décisif. Son seul du match.

Serein dans la difficulté

En effet, son unique tir à 3-points est arrivé au meilleur moment, à trente secondes de la fin pour faire passer le Heat devant Brooklyn alors qu’ils étaient menés de 9 points quelques minutes auparavant. Comme d’habitude, Ray Allen a parlé au meilleur moment, dans le money-time. Après le match, il expliqua sa soirée bizarre, partagée entre sa panne d’adresse et sa clutch attitude.

« J’étais certain d’être dans un bon rythme et je continuais de chercher comment m’illustrer. Même si je ne tire pas, je me sens toujours prêt » commenta t-il au Sun Sentinel « Dans ce cas précis, LeBron partait vraiment au drive et je pensais qu’il allait fixer pour Mario. Ses pieds n’étaient pas au sol et il aurait pu tirer, j’étais prêt à aller au rebond. C’est devenu bizarre lorsqu’il m’a passé la balle, c’était comme s’il me la passait pour un drive et je me suis dit que j’allais plutôt tirer d’ici. »

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Dwyane Wade : « C’est le plus grand shooteur de l’histoire »

Combien de fois Ray Allen a t-il rentré un tel shoot ? Sans remonter jusqu’à la dernière finale, le sixième homme du Heat s’est montré clutch tout au long de la série contre Brooklyn. Après le match, ses coéquipiers ne cachaient pas la confiance illimitée qu’ils portent en son shoot, à l’instar de Dwyane Wade et LeBron James, admiratifs.

« Il en était à 0-6 à trois-points avant de mettre son tir mais qu’importe, on veut tous que le ballon soit dans les mains de Ray. C’est pour ça qu’il est le plus grand shooteur de l’histoire, et on est juste très heureux qu’il porte un maillot du Heat. » confessa Wade.

« Encore une fois, on est heureux qu’il soit de notre côté. » approuve James. « Ray est l’élément qui nous aide à gagner le titre. C’est définitivement le meilleur moment de l’année pour lui. Il vit l’instant présent et cette série, sans être affecté par le passé. »

Affectés, ses anciens coéquipiers le sont certainement. Ni Paul Pierce ni Kevin Garnett n’avaient prévu de prendre leurs vacances avant Ray Allen. Comme certains de nos confrères l’ont souligné, ce dernier jubile certainement en silence d’être le responsable de ce départ anticipé.

He’ll never, ever say it, but…yep RT @jimrome: Sending KG and Paul Pierce home probably felt like winning another ring for Ray Allen.

— Rachel Nichols (@Rachel__Nichols) 15 Mai 2014