Dans l’ombre de la polémique, Golden State égalise

Merci qui ? Donald Sterling bien sûr. Lob City ne plaidera pas l’excuse de la déconcentration pour justifier son revers dominical (118-97) mais le scandale national provoqué par son propriétaire aura presque dessiné avant l’heure le scénario d’un Game 4 à sens unique.

Stephen Curry (33 points, 7 rebonds, 7 passes) a écrit l’histoire dès le premier quart temps (17 points !) avant de laisser Andre Iguodala (22 points, 9 passes) faire taire les critiques. Adroits (58%) et ultra collectifs (30 passes), les Warriors ont toujours réussi à calmer toutes les ambitions de come-back des Clippers, où Jamal Crawford a tout tenté pour éviter de rentrer sur L.A. à 2-2.

L’ombre de Donald Sterling… dont la femme était au premier rang

L’Oracle braille son « Beat L.A » chéri, les bières trinquent, les paumes se frottent et les sourires présagent d’un doux dimanche. Après le jaune cocu de jeudi, l’écrin de la Baie savoure la revanche annoncée de ses chouchous. Deux quart-temps seulement viennent de s’écouler mais l’Histoire semble déjà avoir choisi son camp. Merci Donald Sterling ! Le propriétaire honni est-il responsable des 17 points de Stephen Curry dans le premier quart temps ? Du 58% de réussite des Warriors à la pause ? Des 20 passes décisives délivrées par les hôtes sur leurs 25 paniers ? Sûrement pas, mais quand même…

L’aigreur de la défaite indigeste du Game 3 se charge depuis jeudi soir de motiver les Guerriers de Mark Jackson et le milliardaire octogénaire le plus détesté du pays n’a pas aidé ses troupes qui restent à 6/18 en deuxième quart et cumulent 10 balles perdues au premier quart et un 4/16 à trois points. Le tintamarre médiatique généré par celui qu’ils ont décidé de boycotter à leur manière à l’échauffement, en portant leur maillot à l’envers, les Clippers ne veulent pas le brandir comme l’étendard de l’excuse. Le temps dira vite si l’affaire a plombé leur série. Mais en attendant dimanche, à 14h, Golden State conclut sa première mi-temps cinq étoiles avec 18 points d’avance (66-48) et 19 pts marqués en transition.

Stephen Curry est au sommet de son art (21 points, 6 passes, 5 rebonds) et le duo Lee-Thompson (26 points à 11/17 et 8 rebonds) épaule en bons lieutenants. Quand L.A. a pensé revenir en début de deuxième quart-temps en cassant le rythme pour recentrer les débats sur demi-terrain, c’est Klay Thompson et David Lee qui ont remis Lob City sous l’eau. Rebelote en début de seconde période, après un tir primé de Chris Paul et deux paniers au poste de Blake Grffiin, mais cette fois c’est Andre Iguodala qui se charge, à 7m25, en transition et au jump shoot, de calmer les ardeurs rivales.

Le contre de Stephen Curry comme symbole

À trois minutes de l’entame du dernier quart, les Warriors pointent encore à +16, sans pour autant donner l’impression d’être complètement à l’abri d’une mauvaise séance. J.J. Redick laisse les doutes assis patiemment dans la salle d’attente, jusqu’à ce que Stephen Curry transforme deux balles perdues de Darren Collison et DeAndre Jordan en un jump shoot et une missive primée : après un 7-0 instigué à la sortie de CP3 pour sa 4e faute, Golden State attaque le quatrième quart temps avec un pécule a priori rédhibitoire pour les Angelenos (89-71). Mais les « a priori », les Clippers s’en moquent et ils ont la carapace solide.

Le small ball opté par Doc Rivers donne le champ libre à Jamal Crawford, qui s’en donne à cœur joie en inscrivant les 8 premiers points des siens pour commencer la période.

Sur un shoot primé et un caviar pour Hedo Turkoglu dans le corner, CP3 offre un peu de soutien au maître du 4+1 pour remettre L.A en-dessous des 10 points. Barnes puis Curry sonnent la charge immédiatement pour éviter un début de psychodrame, juste avant que Klay Thompson n’hérite de sa 6e faute. CP3 repart au combat et se reprend le mur Curry, qui passe la barre des 30 points derrière l’arc. L.A n’y arrive pas et Turkoglu n’œuvre pas pour la cause en commettant une faute flagrante inutile sur Harrison Barnes. En contrant Redick avant de se taper le torse comme Tarzan, Stephen Curry achève la bête.

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