Chris Kaman : « Je suis la marionnette du coach »

Il fallait plus qu’une titularisation et 23 minutes à Chris Kaman mardi soir, pour oublier sa mise à l’écart inexpliquée de trois semaines. Quatrième choix intérieur de Mike D’Antoni, avec qui il avoue ne plus avoir eu de conversation depuis le déplacement à Portland le 3 mars, l’ex-All Star, signé pour une saison à 3,2 millions l’été passé, n’attend plus qu’une chose: tirer une croix sur la pire de ses onze saisons professionnelles et partir en vacances pour oublier.

« La saison a été très longue », reconnait l’ancien Clipper devant la presse au sortir du succès face aux Knicks. « Quand le coach m’a annoncé que j’étais titulaire, je n’ai pas réagi. J’ai juste pensé à faire mon boulot et faire en sorte que ça aille le pus vite possible pour passer à autre chose ».

A-t-il fait part de sa frustration à D’Antoni ? Son « aucun commentaire » en réponse en dit long.

« Je ne suis pas en paix mais je ne peux pas contrôler les choix sportifs. C’est pas moi qui dirige le show et tourne les roues. C’est quelqu’un d’autre qui me contrôle, je suis sa marionnette », poursuit-t-il, décidé à vider son sac.

Gêné par le ligament de son pied droit, Kaman (9,9 pts et 5,6 rbds de moyenne avant ses 13 pts et 9 rbds de mardi) n’a jamais été assez blessé pour justifier les DNP et sa punition en bout de banc. Il l’a déjà avoué il y a quelques semaines, s’il avait su qu’il allait être aussi peu et mal utilisé, il n’aurait jamais signé aux Lakers. Sur ce point, le pivot fait son mea culpa :

« J’aurais dû mieux analyser la situation et anticiper le style de jeu et les paramètres sportifs. C’est ma faute. Le style du coach a déjà marché par le passé je ne vais pas le remettre en question. Il a gagné beaucoup de matches en jouant comme ça. Mais je continue de penser que parfois, quand tu as sous la main un certain type de joueurs qui connaissent le basket, tu dois adapter tes systèmes sur leurs qualités. »