Dur, dur, d’être un arbitre remplaçant

Les arbitres officiels étant en grève, ce sont des remplaçants qui officient depuis le début de la présaison. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne passent pas inaperçus, multipliant les bourdes ou faisant preuve de zèle.

Prenons par exemple le match de Milwaukee-Detroit de mercredi soir, qui a donné lieu à un raté quelque peu rocambolesque pour les hommes en gris intérimaires de la soirée.
Au milieu du premier quart-temps, Ersan Ilyasova, le joueur turc drafté au 2ème tour en 2005, prend un jump-shoot de loin, et est bousculé par Rip Hamilton. Le shoot est raté, les arbitres ordonnent donc 2 lancer-francs, et l’ailier fort les manque tous les deux.

Environ 1 minute et demi plus tard, à l’occasion d’un temps-mort : les arbitres revoient leur jugement et affirment que Ilyasova était au-delà de la ligne des 3 points au moment de son tir : il doit donc se présenter de nouveau derrière la ligne. Ce qui est tout à fait dans les règles NBA.

Cette fois, Ilyasova réussit son tir. Sauf que Tayshaun Prince leur fait remarquer qu’une telle correction ne peut intervenir que 24 secondes au plus après l’action, et pas plus de 90 secondes après.

Je lui ai dit qu’ils ne pouvaient pas changer après tout ce temps et il m’a dit « oui, vous avez raison. »

Mais Prince est prudent, et ne se contente pas d’une approbation de facade :

Après j’ai dû lui rappeler de dire au responsable de la table de marque de retirer le point du score.

Il semble bien que certains arbitres manquent d’automatismes, ce qui ne porte pas à grand préjudice durant la présaison. Mais cela risque d’être une autre histoire si le conflit dure jusqu’au du début de la saison officielle.

Du côté des joueurs, on n’a pas le droit de commenter les bourdes puisque la NBA a demandé un silence complet sur les « performances » de ces intérimaires du sifflet.