Comment Carlos Boozer a appris à ignorer les critiques

Les supporters des Bulls ou des équipes adverses peuvent siffler Carlos Boozer autant qu’ils le souhaitent, ça ne changera pas le cours du match. Car l’intérieur de Chicago a une botte secrète : il sait depuis longtemps ce que ça fait d’être détesté.

« On vous aime ou on vous déteste quand vous jouez à Duke », explique Boozer au Chicago Sun-Times. « […] Il n’y a pas d’autre alternative. J’ai appris à avoir la peau épaisse en étant un joueur à la fac de Duke. Même quand vous arrivez en NBA, ça continue… Parce que beaucoup de joueurs voulaient être recrutés par Duke, ou bien parce que nous les avions battus pour gagner le titre ou aller au tournoi final. La rancœur se poursuit en NBA. »

À l’entame d’une nouvelle saison à plus de 15 millions de dollars, Boozer est donc loin de s’en faire.

« Il y a beaucoup de gens qui aiment critiquer mais ils ne sont pas ici pour en savoir suffisamment sur le jeu. Tout le monde veut me juger par les stats en disant, « il ne tourne pas à 20 points, 10 rebonds comme à Utah. » Ce n’est pas Utah. Il n’y a pas que moi et Deron Williams. Nous avons quatre All-Stars dans cette équipe, et l’an dernier nous avions Rip Hamilton, donc ça faisait cinq. »

Et Boozer va donc vivre sa vie tranquillement, critiques incluses.

« C’est OK. Je prendrai les critiques. Je sais que mes coéquipiers et mes coaches apprécient ce que j’apporte à l’équipe. Les dirigeants m’ont clairement dit qu’ils apprécient ce que j’apporte à la franchise, donc je suis très à l’aise. »

Le Sun Times tient d’ailleurs d’une de ses sources que les Bulls ne prévoient absolument pas d’amnistier Boozer à la fin de la saison. C’est donc bien à Chicago qu’il va probablement continuer à laisser les critiques glisser sur ses immenses épaules jusqu’à l’été 2015.