Utah : Karl Malone forme les jeunes intérieurs à la dure !

En NBA, la mode est à l’assistant de luxe pour former les intérieurs. Houston a engagé Hakeem Olajuwon pour s’occuper de Dwight Howard et Omer Asik. A Detroit, c’est Rasheed Wallace qui s’y colle. A Sacramento, DeMarcus Cousins prend des cours avec Shaquille O’Neal. Enfin, à Utah, c’est Karl Malone qui pige pour former (à la dure) les jeunes intérieurs du Jazz comme Enes Kanter ou notre Rudy Gobert national.

Un rôle que le « Mailman » prend très au sérieux, quitte à mettre de côté sa passion : la chasse !

« Pour éviter d’être en retard aux entraînements, et me laisser distraire, je ne prends aucune arme avec moi, fusil ou arbalète… Je laisse tout à la maison pour être 100% concentré sur ce que je fais chaque jour pour le Jazz » explique Malone sur KSL TV.

Sur le parquet, pas de place aux sentiments et à la rigolade.

« Le premier jour, c’était dur, et je pense que nos intérieurs n’avaient pas conscience de ce qui les attendait, et combien c’était sérieux. Je ne suis pas là pour faire plaisir. Mais, étonnamment, ils sont revenus vers moi, et ils étaient là encore plus tôt. C’était une forme de récompense pour moi. »

« On n’est pas en Irak, alors enlevez-moi ces protections »

Pour Malone, les joueurs actuels sont chouchoutés et surprotégés, et il veut revenir à l’essentiel.

« Je me fous de vos protections sur les coudes et les genoux, et de toute votre armure. Pourquoi avez-vous besoin de tout ça ? Nos soldats en Irak en ont besoin, et ils font un boulot d’enfer pour notre pays. Alors vous allez m’enlever tout ça. Je vous veux tel quel, pour être prêt à jouer. C’est tout ! »

Apparemment, l’un de ses jeunes poulains avait abusé avec des protections des cuisses jusqu’au cou !

« Je lui ai demandé pourquoi il avait ça. Il m’a répondu que c’était pour se protéger. Je lui ai alors dit : « Te protéger de quoi ? Tu as vu des snipers dans la salle ? Alors tu ‘enlèves ça ! Et si tu te blesses, tu iras voir le préparateur physique, et ensuite tu reviendras jouer. »

Pour Malone, utiliser des protections est donc un aveu de faiblesse.

« Quand je jouais et que je voyais un gars avec une protection sur son épaule, je ne me disais pas qu’il fallait que je l’agresse. Je me disais plutôt que c’était une bête blessée, et qu’il fallait que je l’achève ! J’aime ce qu’on fait actuellement, mais pitié qu’on enlève toutes ces protections, et qu’on joue et encourage ses coéquipiers. »

Hormis ça, Malone s’éclate dans ce nouveau rôle. Sans doute parce qu’il sait que cette expérience prend fin avec le début de la saison régulière.

Ensuite, il reprendra son fusil car ce sera l’ouverture de la chasse !