Jonas Valanciunas finit la saison en trombe

La semaine dernière, on vous parlait des hauts et des bas des rookies NBA. Jonas Valanciunas est un autre exemple parfait du débutant qui a connu une saison en plusieurs étapes. Bien qu’il ait été drafté en 2011 (5ème choix), le pivot lituanien des Raptors est bien dans sa première année dans la grande ligue et avec 15 points et 8 rebonds de moyenne sur ses 8 derniers matchs, Jonas prend enfin le rythme NBA.

Une dureté qui ne s’improvise pas

Si les Raptors ont dit adieu à leurs rêves de playoffs malgré l’arrivée surprise de Rudy Gay en cours de saison, Toronto a néanmoins quelques raisons de croire en un avenir plus radieux. Et Jonas Valanciunas est une des belles satisfactions de cette fin de saison dans l’Ontario. À 20 ans, le jeune Lituanien enchaîne les grosses performances en mars avec 11 matchs en double figure, soit autant que sur tous les autres mois de la saison cumulés.

Surtout, il prouve que les Raptors ont bien fait d’attendre une année supplémentaire avant de le faire venir en NBA. Sa dureté, son physique et son expérience des combats dans la peinture, que ce soit dans la ligue lituanienne, en VTB Ligue [un championnat qui réunit des équipes des pays du nord-est de l’Europe : Russie, Pologne, Lituanie, etc] ou en Euroligue, lui donnent un avantage certain sur ces adversaires… et encore plus sur ses homologues débutants.

« C’est rare pour un débutant d’être aussi physique parce que la plupart des rookies ne comprennent pas comment l’être, ou quand l’être, ou n’aiment simplement pas jouer dur. Lui il sait faire les trois. Il est excellent pour initier le contact, poser les écrans et faire les petites choses importantes. Et puis, il a beaucoup progressé au niveau de l’intelligence de jeu. Avant, il prenait beaucoup de fautes bêtes mais maintenant, il ne met plus les mains sur les attaquants. Il fait encore des erreurs, mais je ne m’en inquiète pas tant qu’il continue à jouer dur”n commentait il y a peu coach Dwane Casey pour Cleveland.com.

L’avenir des Raptors « in the paint »

Restant sur deux double-double d’affilée (18 points et 10 rebonds, 14 points et 13 rebonds – plus 2 et 4 contres respectivement), Valanciunas tourne sur ses 8 derniers matchs à 15 points et 8 rebonds de moyenne. Des statistiques qui correspondent évidemment à une hausse de temps de jeu depuis mi-mars (avec 39 minutes, son record égalé, vendredi dernier), mais ce qui interpelle, c’est la maturité du jeune homme.

Avec 56% de réussite aux tirs pour 8 points et 6 rebonds de moyenne sur l’année, et un excellent 76% de réussite sur la ligne des lancers, Jonas Valanciunas n’est pas un de ces gros pivots qui a les mains carrées. Au contraire, le pivot balte est un bosseur qui, certes n’a pas les mains magiques de son illustre compatriote Arvydas Sabonis, mais qui est loin devant les babars actuels à la Dwight Howard ou Andre Drummond qui sont coutumiers des air balls au lancer.

Preuve de l’importance de Valanciunas, avant sa blessure au doigt le 26 janvier (qui l’a tenu écarté des terrains pour 18 matchs), il était tout simplement le 1er pivot rookie à débuter tous les matchs de son équipe… depuis un certain Shaquille O’Neal à Orlando en 1992. Désormais à 100% physiquement, et enfin habitué au rythme NBA, Jonas Valanciunas est certainement aux Raptors pour durer.