Interview Jordan Hill : « Je me concentre sur le sale boulot »

Jordan Hill n’a jamais été aussi maladroit (44%), ne joue pas plus que les saisons précédentes (15 minutes en moyenne), sans flamber ni au scoring (6 pts), ni au rebond (4,8). L’intérieur remplaçant des Lakers reste dans les eaux statistiques dans lesquelles il fait trempette depuis la draft 2009. Pourtant, sur le parquet, le back-up de Pau Gasol dégage une impression beaucoup plus flatteuse que la loi des chiffres. Prolongé par les Lakers après une belle fin de saison passée, surtout en playoffs devant les Nuggets, l’ancien coéquipier de James Harden à Arizona ne profite pour l’instant pas de l’effet D’Antoni. 
Mais il en faut plus pour déstabiliser ou affecter le souriant Jordan, doublure importante dans la rotation angeleno.

« Je peux scorer au poste mais je préfère le faire sur des rebonds offensifs. On a assez de gars qui peuvent marquer des points, je me concentre sur le sale boulot », explique-t-il à Busa. « Je suis là pour apporter mon énergie en sortie de banc. Le rôle des remplaçants est de maintenir une grosse intensité et de permettre aux titulaires de se reposer sans que l’équipe en soit affectée. Même si je pourrais marquer plus, je n’en ai pas besoin pour me mettre en confiance ou me sentir utile. J’aimerais jouer plus, mais tant que je me sens utile ça me va. » 

« Donnez-moi du temps de jeu, et je serai une machine à double double »

Utile, l’ancien Rocket l’est. Il patauge depuis trois matches, avec un temps de jeu en baisse mais aucun back-up ne possède son profil dans l’effectif des Lakers. D’Antoni le sait, lui le sait. Ses coéquipiers et Mitch Kupchak également. Hill évolue dans un confort moral à Los Angeles et forcément, c’est appréciable.

« Etre ici pour moi c’est le top. Je m’éclate, même quand je joue moins bien. J’ai mal vécu le début de saison, car pour moi perdre des matches avec une telle équipe est une véritable souffrance. Ce n’est pas normal. Mais bon tout est nouveau, çà prend du temps et on s’habitue les uns aux autres. Les critiques ne nous touchent pas, moi le premier.«