Andre Drummond, le nouveau phénomène des Pistons

Le soir de la draft, en juin dernier, les Pistons étaient déjà fiers de leur coup. Avec le 9e choix, ils voulaient Andre Drummond pour épauler Greg Monroe, et ils l’avaient eu.

Trois mois plus tard, certains doivent se mordre les doigts de ne pas avoir cru en lui, et Detroit se félicite d’avoir misé sur un joueur pourtant décevant avec UConn.

« Le passé, c’est le passé » philosophe Lawrence Frank dans USA Today. « On a tous un passé, et on apprend tous chaque jour pour progresser. C’est pareil pour Andre. C’est un super gamin. Il est évidemment très athlétique, a de supers appuis, une morphologie impressionnante et il a un futur brillant. D’ailleurs, nous ne l’aurions pas sélectionné si nous ne pensions pas qu’il aurait un bel avenir en NBA. »

« Petit » pivot (2m08), doté d’une détente monstrueuse (90 cm), Drummond rappelle Dwight Howard. Frustre en attaque, il domine par sa puissance et son enthousiasme. Ce qui plaît à son coach, c’est qu’il ne force à rien.

« Dès le premier match, j’ai trouvé qu’il jouait bien. Il laisse le match venir à lui. Il ne force rien, et il fait ce qu’on lui demande. En tant que coach, on ne peut rien demander de plus. (…) Dre’ est une éponge, et c’est vraiment sympa de l’entraîner. »

Après trois matches de présaison, les faits sont là. Drummond apparaît déjà comme un phénomène, tournant à 11 pts, 5.7 rbds et 1.7 ct de moyenne en seulement de 18 minutes.

Pour lui, ces chiffres ne veulent rien dire, et seul le plaisir compte.

« En tant que basketteur, on n’a rien d’autre à faire que de faire ce qu’on aime, c’est à dire jouer au basket. Mon bonheur, c’est de venir à la salle chaque jour pour être avec mes coéquipiers. »

Et pourquoi réussit-il ses débuts chez les pros alors qu’il avait échoué à UConn ?

« La NBA est davantage structurée. Le staff fait un gros boulot pour que je progresse, et vite. J’ai juste à faire ce qu’on me demande. »