Coaching : Jordan Hill, une solution face au pick-and-roll pour les Lakers ?

Hier soir, Mike Brown a fait jouer Jordan Hill et Pau Gasol pendant tout le quatrième quart-temps et les prolongations. Avec Andrew Bynum sur le banc, les Lakers ont alors remonté un déficit de 18 points avant de s’imposer face à Oklahoma City.

Après le match, l’entraîneur californien a expliqué qu’il avait sorti son pivot pour faire face aux pick-and-rolls incessants du Thunder qui déstabilisaient toute sa défense.

Andrew Bynum, un point faible pour la défense des Lakers ?

Lorsque le jeu est lent, posé, Andrew Bynum est très dissuasif en défense. Avec son envergure et ses longs bras, il protège le cercle de façon efficace et fait peur à ses adversaires. Le problème, c’est qu’à l’image de Shaquille O’Neal, il n’aime pas faire les allers et retours que nécessitent la défense sur pick-and-roll.

Il préfère ainsi souvent anticiper sur les pénétrations et laisse énormément d’espace aux joueurs adverses. San Antonio et Oklahoma City ont d’ailleurs utilisé cette tendance pour marquer en début de match, sur des shoots très ouverts.

Le plus inquiétant, c’est qu’Andrew Bynum lâche parfois son joueur pour se retrouver dans des positions intermédiaires où il ne peut défendre ni sur le porteur du ballon, ni sur le porteur d’écran. C’est la fameuse position « mi-mi », utilisée lorsqu’on veut ménager sa peine mais qui crée des brèches en défense.

Jordan Hill, plus mobile et plus réactif

Face à des équipes aussi mobiles que les Spurs ou le Thunder, les Lakers souffrent ainsi avec Andrew Bynum sur le terrain. S’il défend trop le pick-and-roll, il aura du mal à faire ses rotations. Et s’il reste à mi-chemin, ses adversaires en profitent. Dans ces cas-là, Mike Brown est donc obligé de se passer du All-Star, malgré tout son talent offensif. On l’a ainsi vu tester Josh McRoberts dans ces situations mais c’est bien Jordan Hill qui semble être la meilleure solution.

L’ancien Rocket n’a certes pas le talent de son coéquipier mais il peut gêner les pick-and-rolls et les mouvements des adversaires sur ces séquences de jeu. La preuve avec cette action où Russell Westbrook doit faire trois fois la largeur du terrain et prendre trois écrans avant de pouvoir trouver un tir intéressant.