Comme pour les Clippers, la marche était trop haute pour les Wolves de Rudy Gobert, mais ils auront tout donné ! Privés de trois joueurs de leur rotation (Jaden McDaniels, Naz Reid et Kyle Anderson) pour cette 5e manche, les coéquipiers d’Anthony Edwards quittent la scène sur une prestation pleine de courage, mais aussi de frustration. Ils ont menés de 15 points, ils ont été menés, ils sont revenus au score, et finalement ils échouent sur un dernier 3-points manqué au buzzer d’Edwards.
« Ce n’est pas Ant car Ant a été fantastique », prévient Karl-Anthony Towns. « C’est une série dans laquelle je pense qu’on a tous quelque chose à se reprocher, moi y compris. Je dois juste être meilleur. Ant est un sacré joueur. Je pense que c’est l’avenir de cette ligue. Nous avons tout ce qu’il faut. Il faut juste continuer à travailler les uns avec les autres. »
Un groupe soudé du début à la fin
Mais le jeune arrière ne veut pas entendre ça, et il s’en veut. « Je me dois de faire mieux. C’est tout ce que j’ai à faire. Je dois mieux jouer » lance Edwards, qui s’est troué à 3-points : 0 sur 6 ! Pour lui, l’absence de Kyle « Slo » Anderson a beaucoup pesé sur cette dernière rencontre. « Ah si nous avions seulement eu Slo… » soupire-t-il. « On s’en serait sorti et on aurait forcé un Game 6. Mais les mauvaises nouvelles se sont enchaînées pour nous, les unes après les autres… Mais je tiens à féliciter mes coéquipiers, nous sommes tous restés solidaires. Nous sommes restés soudés malgré l’adversité. Un grand coup de chapeau à ces gars-là ».
Même son de cloche pour Rudy Gobert : « Je ne suis pas fier de perdre 4-1 contre qui que ce soit, mais je suis fier de la façon avec laquelle nous nous sommes battus. Je suis fier des gars qui ont élevé leur niveau de jeu alors qu’ils n’avaient peut-être pas un rôle très important pendant la saison régulière, mais ils se sont montrés lorsque nous avions le plus besoin d’eux et ils nous ont donné une chance. Je suis fier de tout le monde, des coaches, de tous les membres de cette franchise, qui ont continué à se battre et à nous mettre dans les meilleures conditions pour avoir une chance de gagner ».
Les Wolves jouent mieux quand ils sont dos au mur
Pour le Français, les fondations sont là, et l’an II de cette équipe lui permettra de vraiment décoller. Son coach y croit. « La caractéristique principale de cette équipe, c’est que nous avons toujours joué notre meilleur basket lorsque nous étions en mode désespéré » constate Chris Finch. « Ce n’est pas comme ça que l’on veut procéder. Encore une fois, c’est tout à notre honneur. Nous avons eu de nombreuses occasions au cours de la saison de lâcher prise ou de baisser les bras, mais nous ne l’avons jamais fait. C’est ce que j’aime chez nous. Les gars ont continué à se battre. Mais vous savez, une équipe plus mûre ne se retrouve pas aussi souvent dans ces situations et cela fait partie de notre progression. »
Le plus frustrant, peut-être, c’est d’avoir monté une équipe autour de « Twin Towers », et de perdre ce Game 5 à cause des rebonds offensifs : 16 pour les Nuggets, dont 9 pour le seul Nikola Jokic…