Un rapide coup d’œil à la boxscore du Raptors – Sixers de cette nuit permet de constater une chose rare : seuls 15 joueurs, au total, ont pris part à la rencontre, sachant que Greg Monroe n’a joué que deux minutes… C’est dire si les titulaires ont été mobilisés pour cette ultime bataille, tous ceux des Sixers ont par exemple joué 40 minutes ou plus. Mais des rares acteurs du banc mobilisés, Serge Ibaka a fait mieux que de répondre présent pour ce moment clé.
Il a été le facteur X attendu de cette série. « Un gros plus », décrit Danny Green, qui félicite son coach d’avoir eu la bonne idée de l’associer en cours de série avec Marc Gasol. « Rebonds offensifs et défensifs, contres, de la défense et des trois points. Il a été énorme pour nous dans la raquette. »
Pas un tir à 3-points rentré dans la série !
Son aide a été d’autant plus appréciée que c’est toute l’équipe de Toronto qui peinait à rentrer un tir, notamment derrière l’arc. Son 3/5 de loin a fait énormément de bien pour le « spacing » de son équipe. D’autant que Serge Ibaka, malgré les bons tirs, n’avait pas rentré le moindre tir primé… depuis le début de cette série (0/9) !
« Je voulais tellement ce match », réagit l’intérieur. « Après le Game 6, en rentrant de notre défaite, je ne pensais qu’à une chose : comment rentrer mes tirs, comment faire en sorte de les rentrer pour que nous gagnions. Je devais rentrer ces tirs et prendre quelques rebonds. Ce soir, j’ai été capable de les rentrer. »
L’association avec Marc Gasol
Il termine ainsi avec 17 points (à 6/10), 8 rebonds et 3 passes. Soit son match le plus accompli de cette série, et même de ses playoffs. Sa sortie est venue confirmer sa montée en puissance face aux Sixers. Sur les trois premières rencontres, il ne tournait qu’à 3.6 points de moyenne avec un piteux 30% de réussite… Sur les quatre derniers ? 12 points à 49%.
« Il a été énorme, je l’ai trouvé confiant en attaque », note à juste titre son coach Nick Nurse. « Il y a eu un moment où il était peut-être le second joueur le plus en confiance derrière Kawhi. »
Le pari de Nick Nurse de grandir son cinq, en alignant cette paire Gasol – Ibaka, aux côtés de Pascal Siakam et Kawhi Leonard, a donc été payant pour lutter face au déficit de taille, « un souci pour nous ».
« Marc et moi commençons à mieux jouer ensemble », poursuit Serge Ibaka. « Nous n’avons pas joué ensemble durant toute l’année. Mais c’est ma 10e saison dans la ligue, à Marc aussi donc nous savons comment jouer au basket. On essaie de trouver le moyen de jouer ensemble des deux côtés du terrain. Qui va défendre sur Marc ? S’ils mettent Embiid sur Marc, je dois être en bas. S’ils mettent Embiid sur moi, Marc doit être en bas. On essaie juste de trouver un meilleur équilibre offensif pour l’équipe. »
Et Serge Ibaka n’en a pas manqué cette nuit.