Sans Deron Williams (blessé au poignet), le salut du Jazz passe par ses big men. Au lendemain de l’embarrassante défaite à Golden State, les intérieurs du Lac Salé ont mis 14 secondes à peine pour montrer à Jerry Sloan que la leçon avait été retenue.
« Après ce que j’avais vu la veille, j’ai été rassuré de voir qu’ils pouvaient jouer plus agressif. Et quand c’est le cas, t’as plus de chances de gagner« , commente, laconique, le coach éternelle d’une équipe qui lundi face aux Bobcats a sorti l’artillerie lourde dans la raquette.
14 secondes, c’est le temps qu’il a fallu à Andrei Kirilenko pour réaliser le premier contre d’une soirée « blockorama » (10 contres) à l’EnergySolutions Arena.Le Russe sera l’un des trois intérieurs en double-double. Mais c’est l’arrière vétéran Raja Bell qui scellera la victoire du Jazz (83-78) avec deux lancers-francs dans la dernière minute.
C’est que malgré une adresse en berne (35,6%) et une domination écrasante du Jazz au rebond (49-36), les Bobcats du duo Jax-DJ (44 pts) n’étaient qu’un point derrière à l’entame des deux dernières minutes. Ils venaient de combler un déficit de 10 points dans le quatrième quart-temps. Paul Millsap, pourtant blessé à l’auriculaire dans le premier quart-temps, prendra deux rebonds offensifs décisifs pour planter deux lancers dans la foulée. Il reste alors 40″ et Utah mène de trois points. Gerald Wallace manque la cible sur sa flèche primée, Bell prend le rebond et sonnes les cloches du succès pour une équipe qui à défaut de retrouver son jeu a retrouvé un état d’esprit.
« On a été l’agresseur pendant toute la rencontre et c’est comme ça qu’on doit jouer« , assure Bell, conscient de la mauvaise pente (13-15) sur laquelle glisse Utah depuis son départ en fanfare (15-5).
« Il faut qu’on soit plus solidaire en défense comme ce soir. On a fait les stops nécessaires et il faut qu’on conserve cette énergie », confirme Al Jefferson.
L’ancien Loup termine avec 21 pts, 11 rbds et 3 contres, complétant un trio intérieur haut de gamme : 14 pts-12 rbds pour Millsap et 13 pts, 11 prises 3 contres pour Kirilenko. De quoi compenser les 19 balles perdues.
« On leur a rendu la tâche difficile, sans les laisser faire ce qu’ils voulaient comme dimanche face aux Warriors. On a su être physique. Notre clef, c’est la défense, ça il faut qu’on le comprenne bien« , poursuit Jefferson.
Mehmet Okur, absent pour la 35e fois cette saison, aura apprécié en civil l’effort de ses coéquipiers.
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