Derrick Rose a épaulé Karl-Anthony Towns face aux provocations de Jimmy Butler

Ancien coach de Karl-Anthony Towns à Kentucky, John Calipari fut aussi l’entraîneur de Derrick Rose du côté de Memphis. Le coach des Wildcats connaît donc très bien les deux joueurs, et il révèle que le MVP 2011 a joué un rôle essentiel pour permettre à KAT de ne pas péter un câble avec le feuilleton Jimmy Butler, et de se concentrer sur son basket.

« Derrick est celui qui a aidé Karl à traverser l’ensemble du merdier lié à Jimmy » assure John Calipari, questionné par ESPN. « Je parie qu’il n’était pas à l’aise dans cet environnement. D’abord, lui et Jimmy sont des personnes complètement différentes, leur éducation, ce qu’ils aiment et détestent, et leur manière d’aborder la compétition. Il y a un gars d’un côté, un gars de l’autre. C’était un combat de chiens, et Karl n’est pas celui qui foncera dedans. Et donc il a reculé. »

Ce retrait s’est aussi vu sur le terrain avec un Karl-Anthony Towns qui n’était plus lui-même, embarrassé de jouer aux côtés d’une grande gueule qui le critiquait, voulait partir et surtout le provoquait.

« Ce sont des choses qui arrivent… Il y a toujours des luttes de pouvoir en NBA » poursuit John Calipari. « Si quelqu’un peut vous intimider, il le fera. Et c’est ce qu’a fait Jimmy avec Karl. Mais c’est la NBA ! »

« C’est là que j’ai compris à quel point leur relation était mauvaise »

Et Derrick Rose a évité que ce conflit dégénère. « Je lui ai dit qu’on avait besoin de lui. Il est très attentif à ce que je lui ai dit. Il y a tellement de jeunes joueurs qui sont bornés et butés. Ils savent tout. Karl-Anthony Towns n’est pas comme ça. Il écoute. »

Depuis que Jimmy Butler est parti, Karl-Anthony Towns a retrouvé le plaisir de jouer et toute son efficacité, et Derrick Rose a trouvé les mots et la méthode pour en tirer le meilleur. En douceur, contrairement à leur ancien camarade.

« Ce n’est pas le style de KAT de faire des choses contre sa volonté. Il y a des manières de communiquer comme leader. Je ne vais pas parler à Taj Gibson comme je parle à Gorgui » rappelle Derrick Rose. « Il faut prendre sur son temps personnel pour connaître chaque personne. Je suis capable de dire que tel gars est un peu sensible pour ça, et qu’un autre peut l’encaisser. Je ne dirais pas que Jimmy n’a pas cette faculté, mais il doit progresser dans ce domaine. Il est jeune aussi. Il faut parler de manière un peu différente avec KAT, et Jimmy ne l’a pas vraiment fait. »

Une chose est sûre, Derrick Rose était conscient qu’il y avait un problème entre ses deux coéquipiers : « Quand j’étais là, je n’avais rien entendu sur le fait qu’ils ne s’appréciaient pas. Je n’ai pas senti de tension, mais on pouvait le sentir un peu. On a alors eu une réunion, et c’est là que j’ai compris combien leur relation était mauvaise. »