Spécialiste des amendes, Mark Cuban risquait très gros après l’enquête sur l’ambiance de harcèlement au sein des Mavs, pendant près de vingt ans. Hyper investi dans la franchise, le propriétaire a pourtant assuré qu’il n’était au courant de rien.
Une défense qui laisse pas mal de monde perplexe, l’ancien président du club, Terdema Ussery, que Mark Cuban avait maintenu en poste, ayant ainsi fait l’objet d’une enquête interne pour des faits de harcèlement sexuel dès 1998. Mais l’investigation indépendante n’a pas permis de confirmer que le propriétaire était au courant de ses agissements.
« Ça a été un facteur important dans ma décision », explique Adam Silver lors de la réunion du « Board of Governors » à New York. « Est-ce qu’il aurait dû savoir dans de nombreuses situations ? Absolument. Mais encore une fois, après avoir interrogé 215 témoins, et sur des millions de pages du rapport, l’image qui se dégage est celle d’un Mark Cuban qui était absent de la partie business de la franchise. Donc c’était un facteur critique. »
Sans preuve claire, difficile en effet pour la NBA de sanctionner Mark Cuban.
D’autant que le propriétaire texan a fait acte de pénitence en acceptant de verser 10 millions de dollars à des associations qui militent pour le droit des femmes dans le sport, et contre les violences conjugales. Alors même que la ligue ne pouvait lui infliger qu’une amende de 2,5 millions de dollars.
Rapidement, le milliardaire avait ainsi fait le ménage, nommant Cynthia Marshall comme présidente par intérim pour changer les mauvaises habitudes et modifier en profondeur l’ambiance de travail et le rôle des femmes au sein de la franchise.
« C’est un exemple que je ne vois dans aucune autre industrie, où quelqu’un est prêt à s’engager dans cette voie et à être aussi ouvert et à agir en étant réactif », conclut Adam Silver. « Etant donné les circonstances, j’ai finalement décidé qu’une suspension n’était pas appropriée. »