Les Warriors n’ont perdu que 10 matches cette saison. Et un seul adversaire a réussi à les battre à deux reprises : Houston. Pour les Rockets, cette seconde victoire obtenue cette nuit face à leurs rivaux de l’Ouest est vécue comme un accomplissement majeur. Ils reconnaissaient eux-mêmes récemment être « obsédés » par l’idée de battre les champions en titre. Si bien qu’en y parvenant aujourd’hui, les Texans ont rempli leur capital confiance au maximum.
« On est meilleurs qu’eux, » annonce sans équivoque Clint Capela. « Nous sommes confiants car on sait que si nous faisons ce que nous sommes censés faire, on les battra. On sait qu’ils vont revenir au score si on est devant mais on doit garder notre mentalité. Par le passé parfois, on traînait tous des pieds après des erreurs. Mais aujourd’hui, nous sommes prêts. »
En pleine santé, les Rockets n’ont peur de rien
Et le pivot des Rockets d’estimer que son équipe a « toutes les armes pour les battre ». Une référence évidente au recrutement en or de l’été dernier, marqué par l’arrivée de Chris Paul, devenu le parfait relais de James Harden. On rappelle que lorsque ces deux hommes et Clint Capela jouent ensemble cette année, Houston n’a pas perdu une seule rencontre (17-0).
« On est vraiment la meilleure équipe de la ligue lorsque tout le monde est en bonne santé, » en remet une couche Clint Capela, auteur de 18 points cette nuit. « Bien sûr qu’on est excités parce que ce sont les Warriors mais le match de lundi (contre Miami) sera aussi important. »
En plus de cette confiance affichée par ce dernier et par la plupart de ses coéquipiers, les Rockets notent aussi que cette victoire pourrait avoir son importance en fin de saison. Pour l’heure, ils ont encore du retard au classement sur les n°1 de la ligue : 37-10 pour les Warriors contre 32-12 pour eux. Sauf qu’en cas d’égalité à terme, Houston a désormais le meilleur « tie-breaker » après s’être imposé à deux reprises en trois confrontations.
La place de n°1 à l’Ouest en ligne de mire
Les Texans semblent aujourd’hui être focalisés sur cette première place, histoire d’être dans les meilleures conditions pour tenter d’abattre les Warriors en playoffs.
« Mentalement, on a une chance de viser la place de n°1, » assure Eric Gordon. « En cas d’égalité à la fin de l’année, on aura l’avantage. C’est pour ça qu’on disait tous qu’il était très important de gagner. Maintenant que nous sommes en bonne santé, on va connaitre une autre grosse série de victoires et revenir à ce qu’on a fait plus tôt dans l’année. »
On rappelle que de mi-novembre à mi-décembre, les Rockets ont survolé la ligue avec 14 victoires de suite. Avant d’en perdre cinq d’affilée derrière. Mike D’Antoni semble aussi enthousiaste que ses joueurs après cette victoire référence. Selon lui, son équipe n’a plus rien à voir avec celle d’antan.
« Je leur disais durant un temps-mort ‘Vous devez les taper. C’est comme un combat de poids lourds. On ne gagne que sur TKO (« technical knockout », quand l’arbitre met un terme au match). Vous devez les taper’. Ce soir on l’a fait, mais ce n’est qu’un soir. Ils leur manquaient (Andre) Iguodala et ils seront une équipe différente quand ce sera les playoffs. Mais on doit être différents. On a prouvé ce qu’on avait ici, maintenant c’est à nous d’en faire quelque chose. »
Côté Warriors, le discours était bien sûr tout autre. Eux qui se disaient récemment attentifs mais loin d’être obsédés par leurs adversaires, relativisent cette défaite. « Ça n’a pas d’importance car la saison recommence en playoffs dans tout les cas », lâche Kevin Durant. « On est au match 40 combien ? Sept, huit ? », interroge avec ironie Draymond Green. « Qui jouons-nous jeudi ? On doit juste être prêts pour ce match (contre les Knicks). » Pas de quoi paniquer en somme.