Tristan Thompson, l’opportuniste

Outre LeBron James, monstrueux de facilité, et Kevin Love, en mode Minnesota, le troisième membre du « Big Three » de la belle victoire des Cavaliers dans le Game 1 face aux Celtics n’était pas Kyrie Irving, mais Tristan Thompson.

Spécialiste des tâches de l’ombre, l’intérieur canadien a compilé 20 points à 7/7 au shoot, 9 rebonds dont 6 offensifs, 2 passes et 2 interceptions. Jamais, il n’avait autant marqué dans un match de playoffs.

« Tristan a été énorme », explique Tyronn Lue à Cleveland. « Il est notre énergie, notre moteur. Il a été bon défensivement, sa dureté et sa volonté sont précieuses. Tous ses rebonds offensifs ont été importants. Son impact physique est capital face à cette équipe. »

Joueur de devoir et des basses œuvres défensives, Thompson a été parfait dans son placement. En attaque, il profite à merveille des espaces laissés par la défense de Boston, occupée par James, Love et Kyrie Irving. Sa présence poste-haut lui offre des boulevards vers le panier puisque les défenseurs sont fixés par les shooteurs.

Passé maître dans l’art du rebond offensif, il ne traîne jamais loin du cercle pour ramasser les shoots ratés, mais aussi pour proposer une solution de passe pour un alley-oop. On l’a même vu un ballon dans les mains de son « nouvel ami », Marcus Smart, sous le cercle.

Thompson – James – Love, du jamais-vu depuis 1986

Son agressivité et son bon placement ont terriblement plombé les Celtics. Au point que Smart en a perdu un peu ses nerfs, rappelant les accrochages de la même série en 2015. Thompson, lui, est resté très calme. Le score, très large à ce moment-là, aidant.

« Le passé, c’est le passé », balaye Thompson pour ESPN. « Les gars savent que s’il y a des soucis en dehors du jeu, il y aura des conséquences pour lui et pour nous. Je ne vais pas me mettre en position d’handicaper mon équipe et mes coéquipiers. »

Il a bien fait puisqu’avec ses 20 points, ajoutés aux 38 de James et 32 de Love, le frontcourt des Cavs est devenu le plus prolifique depuis 31 ans ! À l’époque, le 6 mai 1986, Hakeem Olajuwon (36 points), Ralph Sampson (33) et Rodney McCray (21) avaient inscrit 90 points dans la victoire des Rockets face aux Nuggets.

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