Utah : Derrick Favors en quête d’un second souffle

Responsabilisé par Quin Snyder depuis la blessure de Rudy Gobert, Derrick Favors a fait ce qu’il a pu lors des deux premiers matchs (14 pts à 70% et 6.5 rbds ). Le troisième fut de trop pour l’intérieur, plus que jamais dépassé défensivement et hors du coup en attaque : avec seulement 2 points et 6 rebonds de sa part, le Jazz n’a pu profiter des bénéfices d’un point d’ancrage. De plus, les Clippers profitent de son déficit de taille et de son manque de rythme pour attaquer la raquette sur pick-and-roll, une raison majeure de leurs deux victoires de rang.

Compréhensif, Quin Snyder justifie les difficultés de l’ailier-fort par un temps de jeu plus important qu’à l’accoutumée : après une saison saccadée par les blessures, Derrick Favors aurait du mal à trouver la cadence.

« Je pense qu’il est fatigué. C’est un axe majeur de notre activité qu’il joue 38, 28 ou 18 minutes. » souligne son coach au Deseret News. « Il a fait du grand boulot en jouant malgré ça toute l’année. Ce n’est pas facile, je le sais et nous devons en être conscients. Il ne faut pas voir plus loin qu’un gars qui a joué 38 minutes alors qu’il n’a pas joué tant que ça le reste de l’année. »

« Derrick a ses qualités »

Au fil des pépins physiques, le statut de Derrick Favors a changé, suivant une courbe inverse à celui de Rudy Gobert : de pierre angulaire à soldat du Jazz, l’intérieur joue désormais les roues de secours mais à sa décharge, il accepte son rôle et les responsabilités qui l’accompagnent avec diligence.

« Il se bat. Il joue dur, avec intensité, nous lui demandons beaucoup actuellement. » rappelle son coach. « Nous allons continuer de faire ça et il nous donnera tout ce qu’il a. Rudy ne va pas revenir par magie. Nous voulons que Derrick joue comme il l’a toujours fait. Il a ses qualités. Il est différent de Rudy mais il sait partir vers le cercle et il a eu de bonnes opportunités de jouer sur pénétration, sur floater, des tirs à mi-distance, tout ce qu’il a fait toute la saison. »

Dans sa septième saison NBA, Derrick Favors doit face avec des responsabilités lourdes et inattendues : à sa décharge, il ne dispute que sa deuxième campagne de playoffs et en 2012, sa dernière en date, l’ailier-fort n’était pas aussi important. De plus, il sait qu’il joue gros : avec encore une année de contrat à 12 millions de dollars, son nom a longtemps circulé dans les rumeurs de transfert. Éligible à une prolongation, l’issue de cette campagne pourrait décider de son sort à Salt Lake City alors que la franchise doit également prolonger plusieurs de ses éléments, notamment George Hill et Gordon Hayward.