Milwaukee dans le Top 4 à l’Est ?

Interrogé par nos confrères de Hoopshype pendant les summer leagues, Brandon Jennings estime que les Bucks confirmeront leur belle saison 2009/10, et qu’ils font désormais partie du « Top 4 de la conférence Est ».

A Basket USA, on a voulu vérifier ses dires, et sur le papier, il nous semble un peu trop optimiste…

Un recrutement rapide et efficace

Les choses n’ont pas traîné dans le Wisconsin. Après des échanges qui ont amené Corey Maggette et Chris Douglas Roberts, les Bucks ont profité du 1er jour de la free agency pour signer John Salmons et Drew Gooden (respectivement 40 millions sur 5 ans et 32 millions sur 5 ans). Le tout en se débarrassant des « branches pourries » comme Dan Gadzuric et Charlie Bell. John Hammond, élu meilleur dirigeant l’an passé, a fait honneur à son rang et aura su transformer cette équipe quelconque en poil à gratter de la conférence Est. Cette année, il a décidé de franchir un cap supplémentaire et l’effectif de Milwaukee impressionne.

Un 5 majeur complet et cohérent

Une nouvelle fois l’axe meneur-pivot devrait être le point fort de cette équipe. Lors de son année de rookie, et malgré de gros trous d’air, Brandon Jennings a démontré son énorme talent et Andrew Bogut est devenu une force offensive non négligeable « in the paint ». Le 5 majeur sera vraisemblablement légèrement chamboulé l’an prochain. Maggette devrait retrouver son poste d’ailier, lui qui a souvent navigué entre le poste 3 et 4 aux Warriors. Quant au poste 4, l’incertitude demeure entre Ersan Ilyasova auteur d’une très bonne saison pour son retour dans la grande Ligue et Luc Mbah a Moute avec qui il sera en concurrence. Le backourt sera toujours composé de Brandon Jennings et John Salmons resigné à prix d’or ( 40 millions sur 5 ans ). Ce 5 majeur est ultra offensif et sans doute que Luc Mbah A Moute sera là pour jouer les patrons en défense.

Un banc digne de ce nom

Les trades effectués et la draft ont permis de renforcer considérablement le banc. Chris Douglas Roberts ( 9,8 pts à 45% à 2 pts en 25 min) sera une rotation intéressante au poste 2. Carlos Delfino est toujours là. A l’intérieur, Drew Gooden en doublure de Bogut au poste de pivot, voire en titulaire au poste 4, est un sacré bonus. Signé pour 32 millions sur 5 ans, il possède une expérience non négligeable des playoffs et devrait jouer le rôle de mentor de Larry Sanders, le 15ème choix de cette draft. Ilyasova auteur d’une saison réussie (10,4 pts et 6,4 rbds en 23min) devrait être le remplaçant de Mbah a Moute au poste 4.  Les Bucks possèdent un second 5 complémentaire, jeune et plein d’ambition.

Toutefois, le départ de Luke Ridnour (à Minnesota) n’a pas été compensé pour l’instant. Pour contre-balancer le jeu de Jennings, il faudrait un meneur d’expérience, bon shooteur à 3-points et plutôt gestionnaire. Cela devrait se trouver sur le marché…

Un rookie prometteur

Avec ses 13.3 pts, 9.3 rbds et surtout 3.3 cts de moyenne pendant les summer leagues, Larry Sanders a confirmé que Milwaukee avait visé juste en le sélectionnant lors de la draft. Certes, il est frustre offensivement, mais on peut compter sur lui pour nettoyer le cercle et imposer son physique. Peut-être même qu’il sera amené à débuter les matches au poste 4 s’il s’impose lors du training camp.

Milwaukee dans le Top 4 à l’Est ?

Après s’être brillamment qualifié en playoffs la saison dernière, Milwaukee devra répondre aux attentes. Finiront-ils dans le Top 4 de leur conférence ? La réponse est plutôt « non ». Sur le papier, les Bucks nous semblent un cran en-dessous le quatuor Miami-Boston-Orlando-Chicago. Clairement, les Bucks devront être au taquet pour être dans le Top 4. En revanche, par rapport à la saison dernière, les Bucks nous semblent mieux armés que les Hawks contre qui ils avaient perdu au premier tour des playoffs. Ce sera sans doute plus fort que Cleveland, New Jersey ou encore New York. En clair, le Top 4 non, mais le Top 5 oui.

Mais l’effet de surprise ne fonctionnera plus. Milwaukee devra gérer la pression, mais aussi un effectif bien plus riche en vedettes et en égo. On peut compter sur Scott Skiles pour driver tout ça.