Dans l’histoire du basket US, un seul coach a réussi à être sacré en NCAA et en NBA. Il s’appelle Larry Brown et aujourd’hui, le Professeur endosse le costume d’avocat pour plaidoyer en faveur de Brad Stevens. Depuis la nomination de l’ancien druide de Butler, les voix dubitatives s’élèvent pour rappeler que réussir sur le banc d’une université est rarement gage de succès aux commandes d’une escouade professionnelle. Rick Pitino et John Calipari ne diront pas le contraire ! Pour Brown, champion avec Kansas en 1988 et en 2004 avec Detroit, Stevens peut comme lui être une exception à la règle. Quand et après quel temps d’adaptation ? C’est la grande question, à laquelle l’ancien tuteur d’Allen Iverson répond en évoquant la différence entre les deux baskets.
« Dans une seconde mi-temps en NCAA, vous devez prendre deux ou trois décisions sur le tard, en NBA vous en prenez probablement 30. C’est un marathon, pas un sprint. En NCAA il y a beaucoup moins de matches et parfois vous vous retrouvez avec des gars qui en deux semaines ont perdu plus de matches que sur l’ensemble de leur carrière universitaire. Ce n’est pas facile à gérer, c’est un gros ajustement. Quand les Spurs m’ont remplacé par Jerry Tarkanian, il n’a même pas duré 30 matches. Ce n’est pas facile. »
Dans la difficulté du passage sur la rive NBA, Stevens devra être bien entouré. Pour le triple finaliste (2001, 2004 et 2005), c’est la clef de sa réussite sur le banc des C’s:
« Le principal challenge pour le front office de Boston, c’est d’entourer Brad de gars qui vont rapidement pouvoir l’aider à grandir comme coach NBA. Pour ça, ils ne doivent pas se dire qu’ils pourraient être à sa place, et encore moins en avoir envie. Danny Ainge doit composer un staff d’assistants dont l’ ambition est de faire de Brad Stevens le meilleur coach possible. Brad a commencé par le bas de l’échelle, il connait le coaching. »