Alors, c’est qui le patron ? Anthony Davis sans jouer apporte sa réponse : quand en plus d’Eric Gordon le n°1 de la dernière draft est hors service, les Frelons prennent le mur. Même avec Ryan Anderson à la hauteur de ses 36 millions, les Hornets se sont écroulés (7 défaites de rang) après un bon départ. Dans le bayou, le boss n’est ni mono-sourcil, ni le MIP. Le succès rassurant face aux Clippers l’a mis en exergue : le seul ponte dans cette équipe jeune, c’est l’état d’esprit collectif.
« Franchement, gagner avec cette équipe c’est le top. Il règne une superbe ambiance dans ce groupe. Nous sommes toujours positifs, chacun a envie de se battre pour l’autre », confiait Anderson à Busa après la démonstration d’adresse face à Lob City. « Nous avons du talent et on le sait. Nous sommes toujours en train d’apprendre, de progresser et c’est motivant », poursuit l’ancien Magic.
Avec 16,9 pts et 7,9 rbds de moyenne, le Californien confirme le statut automatiquement induit par son contrat estival. Celui qui se définit lui-même comme un « jeune vétéran » est venu à New Orleans pour franchir un nouveau cap après ses années floridiennes dans l’antichambre All Star. D’abord tapi dans l’ombre avant d’éclore, le plus shooteur des intérieurs de la ligue a quitté le cocon pour endosser un nouveau rôle. Quitte à accepter de perdre avant de goûter de nouveau à la gagne.
« J’ai reçu l’opportunité d’être un leader, malgré mon âge. Je l’ai saisie car dans une équipe jeune et enthousiaste comme celle-là, partager mon expérience n’est que du bonheur. Je sais ce qu’il faut faire pour gagner, je l’ai appris à Orlando. Ici les gars ont tous envie de bosser et de réussir. On apprend encore des uns des autres, forcément ça prend du temps de mettre en place un collectif. »
Pour lui, c’est une évidence, à la Nouvelle Orléans, la star, c’est l’équipe.
« Notre identité est déjà forte, on sait comment on veut jouer et même qu’on est maladroit, on persiste sans tout remettre en question. Nous sommes des battants. Il faut qu’on garde notre calme et rester lucide dans les fins de match. C’est pour l’instant notre lacune. »
A chacun ses défauts. Ceux des Hornets sont encore trop gros pour passer inaperçus. Les retours de Davis puis Gordon devraient les rendre plus discrets.