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Pourquoi les Warriors ont-ils attendu pour utiliser le pick-and-roll entre Stephen Curry et Kevin Durant ?

Dès la signature de Kevin Durant à Golden State, toute la ligue s’était mise à trembler à l’idée de devoir défendre un pick & roll entre Stephen Curry et le nouveau Warrior. À l’instar du jeu à deux entre LeBron James et Kyrie Irving, une telle association s’apparente à un cheat code ne laissant aucun recours à l’adversaire, si ce n’est quitter le match en pleine partie.

Pendant la saison règulière, Golden State a pourtant utilisé cette arme fatale avec parcimonie. Malgré le parcours de santé de son équipe en saison régulière, Steve Kerr a essuyé des critiques sur l’utilisation de ses deux MVPs.

Une philosophie collective pour impliquer tout le monde

Deux justifications à l’absence de cette action dans le répertoire offensif des Dubs ont toutefois rapidement été avancées pour expliquer le choix du technicien de la Baie.

La première s’attaque aux qualités de poseur d’écran de Kevin Durant. Quand le Thunder s’est essayé au pick & roll entre Westbrook et Durant, le numéro 35 avait pris la fâcheuse habitude de feinter l’écran, souvent en touchant à peine le défenseur de son meneur. Cette mauvaise habitude n’est pas restée dans l’Oklahoma. La deuxième hypothèse rappelait que Steve Kerr n’avait pas besoin de cette action et qu’il pouvait ainsi la garder cachée avant de l’utiliser en playoffs. S’il y a du vrai dans cette seconde proposition, le coach s’est toutefois fait attendre, ne jouant cette carte qu’en finale.

Invité du Lowe Post podcast, l’entraineur des Warriors a expliqué que son choix découle d’une philosophie de jeu qu’il a empruntée à Phil Jackson. S”il est conscient du potentiel d’un tel dispositif, il reconnait également que le bien être de son collectif possède une force, à bien des égards supérieure, et il utilise l’exemple des Cavs pour illustrer sa pensée.

“On pourrait jouer le pick & roll avec Steph et KD pendant toute la saison et avoir une tonne de tirs ouverts. Et si nous étions construits comme les Cavs, avec Korver, Frye, Love, ce serait logique de jouer de cette façon parce que vous créez du spacing et vous avez des shooteurs partout,” déclare-t-il avant de de faire la comparaison avec son équipe. “En ce qui nous concerne, nous avons des créateurs partout sur le terrain. Draymond Green, Shaun Livingston, Andre Iguodala, je veux les voir avec le ballon pour qu’ils puissent créer. Et j’ai appris ça avec Phil Jackson et l’attaque en triangle. Quand tout le monde touche la balle, quand tout le monde participe, en coupant, en faisant des écrans, les joueurs se sentent investis dans ce que vous faites. Ils se sentent importants. Et derrière, leur investissement défensif est meilleur,” analyse-t-il avant de terminer en prenant Draymond Green comme exemple. “Si Draymond tourne à 8 passes de moyenne, il sera meilleur en défense. Quand il a balle dans les mains, on a Steph et Klay sur les ailes donc il a de l’espace pour créer. C’est ce qui est important pour moi en tant que coach et ça fonctionne. On avait la meilleure évaluation offensive de l’histoire cette saison.”

L’arrivée de Mike Brown apporte un point de vue différent

Comme en atteste leurs 207 victoires pour seulement 39 défaites lors des trois derniers exercices, le système offensif des Warriors fonctionne à merveille pendant la saison régulière. En revanche, en playoffs et face à des adversaires plus préparés, la belle machine peut s’enrayer. C’était d’ailleurs le cas lors des playoffs 2016 face à OKC et Cleveland.

“Quand vous arrivez en playoffs et que certaines équipes arrivent à limiter certaines de vos tendances, vous devez faire des ajustements et c’est ce qui s’est passé en finale. Cleveland avait une super stratégie pour limiter nos pick & rolls avec Steph, en trappant avec Love et en switchant avec Thompson,” confesse Steve Kerr.

C’est dans ce contexte que l’arrivée de Mike Brown dans le staff de Golden State prend tout son sens. Forgé par un courant de pensée différent qui insiste sur l’exploitation des duels avantageux, Mike Brown est le parfait complément à la philosophie de jeu de Steve Kerr. En playoffs, l’importance des match-ups est centrale. Et avec des joueurs comme Stephen Curry et Kevin Durant, les Warriors ont un avantage systématique.

“Mike Brown a conçu l’action entre Steph et KD, que nous avons utilisé à répétition en fin de match. On en a parlé parce que c’est un style complètement différent pour nous, et on a décidé de l’utiliser dans le Game 5,” explique Steve Kerr.

La raison d’un tel revirement de situation a aussi eu pour avantage de déstabiliser une défense de Cleveland qui avait commencé à trouver des solutions dans les matchs 3 et 4.

“Je tire mon chapeau à Mike Brown parce qu’en changeant notre style, on a forcé Cleveland à abandonner le schéma défensif dans lequel ils devenaient de plus en plus à l’aise. Ça a fait la différence et c’est la raison pour laquelle nous avons joué cette action plus de fois sur ce match que pendant dans toute la durée de la saison.”

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