Il agace ou charme, irrite ou impressionne… Une certitude, Russel Westbrook ne laisse personne indifférent. Et ce soir contre les Nuggets, il aura sans aucun doute droit à un traitement de faveur de la part du public.
Explications.
Le vilain Westbrook
Les plus attentifs de nos lecteurs s’en souviendront peut-être : la dernière fois qu’il est venu au Pepsi Center, Russell Westbrook n’avait pas particulièrement charmé les fans des Nuggets en gobant notamment un tir du milieu du terrain de leur mascotte, Rocky, qui pouvait (potentiellement) offrir des chips et leur sauce mexicaine au public.
Pour son retour ce soir à Denver, Westbrook est déjà assuré de passer un mauvais quart d’heure, comme l’annonce Vicky Ray, la fan numéro 1 des Nuggets, toujours présente au premier rang (et dont le site est à consulter ici pour des photos cultes) :
« C’est un très bon joueur, mais il va se faire huer vendredi – et ça pourrait empirer s’il continue à se comporter comme ça. »
Il n’en fallait pas plus pour renforcer l’intérêt d’une confrontation devenue un classique à l’Ouest entre deux des équipes les plus jeunes (mis à part les « papys » Andre Miller côté Nuggets et Derek Fisher côté Thunder) et les plus physiques de la ligue : Faried – Iguodala – McGee d’un côté, Westbrook – Durant – Ibaka de l’autre.
Russell, le compétiteur acharné
Mais le principal intéressé s’en contrefiche. Et au contraire même, ces atmosphères hostiles et délétères plaisent à Westbrook. Exemple contre Denver où il a cumulé 34 points, 7 passes et 5 rebonds de moyenne contre les Nuggets. Compétiteur acharné, le meneur du Thunder est souvent incompris par le public pour ses jérémiades constantes, ses prises de décisions à l’emporte pièce ou encore ses pétages de plomb récurrents.
Mais, comme le précisait récemment son ancien coéquipier désormais à Portland, Eric Maynor, lors d’une interview, Westbrook est un « super gars » en dehors des parquets. Et tous ceux qui l’ont côtoyé à OKC tiennent tous le même langage. C’est simplement difficile à concevoir quand on le voit uniquement sur le terrain, c’est-à-dire, quand il est « dans son monde » où seule la victoire compte.
Certainement doué d’un bel égo, Westbrook n’en demeure pas moins l’exemple parfait du joueur à fort caractère qui tend vers la perfection, et comme le disait Jordan à propos de Kobe Bryant, qui est « prêt à tous les extrêmes » pour y arriver. C’est ce genre de joueurs qui marquent l’histoire… Non ?