Washington : la victoire de l’émotion

La NBA nous a toujours apporté son lot de belles histoires, et celle-ci fait sans doute partie des plus belles de toutes.

Opposés aux Sixers, quelques heures après voir appris la mort de leur emblématique propriétaire, Abe Pollin, les Wizards s’imposent d’un tout petit point (108-107).

Après un balle perdue de Gilbert Arenas, Lou Williams, le meneur de Philly, a la balle de match mais son 3-points est un poil trop long, et les Wizards peuvent lever les bras au ciel.

« Je pense que Mr P. a gêné le dernier tir mieux que quiconque » lâche Flip Saunders.

Même réflexion dans le camp adverse pour Eddie Jordan, un ancien de la maison Wizards.

« Peut-être que l’esprit de Abe a détourné le tir. Je n’oublierai jamais c qu’a fait Abe pour moi. Il m’a permis de coacher l’équipe de la ville où je suis né. Il est venu me rechercher. Avec lui, il n’y avait pas de contrat. Une poignée de mains suffisait ».

Auteur de 17 pts et 8 pds (mais 6 bps), Arenas y va aussi de son message. Il faut dire qu’il est au coeur de la polémique après les piques envoyées sur ses coéquipiers.

« C’est une soirée très difficile. Mais Abe nous aimait tellement que nous avons joué sans la tristesse. Nous avions juste à rentrer sur le terrain et jouer. Il aurait aimé nous voir comme ça ».

Avant l’hymne national, le Verizon Center, construit avec les deniers d’Abe Pollin, s’est tu pendant une minute pour lui rendre hommage.

On laisse le mot de la fin au MVP de la soirée, Antawn Jamison, auteur de 32 points et 14 rbds.

« J’avais discuté avec lui il y a 10 jours, et mentalement, il était toujours le même. Il m’avait dit que les choses allaient tourner dans notre sens, et il me disait que j’étais l’homme de la situation. Il avait confiance en moi. C’est dur de se dire qu’on ne l’entendra plus nous dire après chaque victoire : « bon boulot, les gars. J’ai confiance en vous ». »

Highlights