Le grand soir de Greg Oden

D’un côté des Bulls, qui tentent de retrouver des forces dans un road trip à l’Ouest qu’ils ont pris par le mauvais bout. De l’autre, de fringants Blazers qui visaient une cinquième victoire consécutive.

Et malheureusement pour la bande à Noah, c’est Portland qui a poursuivi sa série, avec un grand bonhomme du match : Greg Oden.

On peut l’écrire, les Bulls ont été laminés par une équipe des Blazers littéralement portée par son duo d’intérieurs. LaMarcus Aldridge (24 points et 13 rebonds), et Greg Oden (24 points, 12 rebonds et 2 contres) ont martyrisé les pauvres Noah, Miller et Gibson dans la peinture. Joakim a encore une fois été valeureux dans l’adversité (7 points, 8 rebonds et 4 passes dont un dunk puissant sur Big Greg) mais ses deux collègues (respectivement 2 et 6 points avec un 3/13 en cumulé) ont carrément sombré face à la puissance des jeunes Twin Towers de Portland.

Pourtant, la victoire a été longue à se dessiner. Même si les joueurs de McMillan ont dominé d’entrée de match, pour atteindre la pause avec 15 points d’avance (66-51), la suite fut moins glorieuse.

Après avoir raté sa première mi-temps à coups de shoot bras courts (2 points à 1/8), Derrick Rose (spécialiste es 3eme quart-temps) revenait revanchard et l’exprimait sans plus de préambule par un dunk sur la tête d’Oden. Il enchaînait par des lay-ups renversés plein de peps. Avec l’apport du très constant John Salmons (22 points) et un Luol Deng retrouvant quelques sensations au shoot (25 points en tout), les Bulls rappliquaient et revenaient à quelques encablures. C’est-à-dire -10 avant le money time (90-80).

Mais il était dit que ce serait le soir de Greg Oden. Ses coéquipiers le servaient à foison et à raison tant le grand gaillard qui a été si décrié et si critiqué s’imposait avec force dans la raquette. Parfaitement lancé par Dre Miller (auteur d’un bon match en sortie de banc : 16 points et 5 passes) et par Rudy Fernandez (13 points et une pléiade de bombas à trois points), l’ancien Buckeye concluait tranquillement les alley oops par des dunks impressionnants. Sa prestation, la meilleure de l’année pour lui, faisait dire aux commentateurs qu’il était en « pleine explosion » ces derniers matchs. Et on serait tenté de les croire. L’ancien numéro 1 de la draft commence à exprimer son potentiel et cela fait plaisir !

Dans ce match finalement conclu sur le score de 122 à 98, on a pu constater que Greg Oden avait comblé son retard sur Joakim Noah. Attention, cela ne remet pas en cause le niveau de Jooks (qui est le meilleur rebondeur de la ligue à l’heure de ces lignes), mais c’est tout simplement parce que la marge de progression de Greg Oden est à la mesure du personnage : énorme !

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